De l’art-punk formidable de No Age aux beautés magiques de Glasser, de la pop foldingo de Givers aux envols tordus de Wet Wings, la sélection de la semaine devrait vous réserver quelques belles surprises.
NO AGE
Certes, No Age n’est clairement pas né de la dernière pluie -d’autant qu’à Los Angeles, il pleut plutôt rarement. Mais le duo, passionnant, tête de pont de la scène noise et art punk locale, revient avec un nouvel album, suite du Nouns de 2008 intitulée Everything in Bewteen. Et ses extraits déjà parus, à écouter notamment ci-dessous, promettent de belles écorchures aux tympans : acides et pop, un peu nonchalants mais ultra-énergiques. Parfait pour préparer l’hiver, donc.
MySpace
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
No Age – Inflorescence by subpop
GLASSER
Amoureux de Juana Molina? Transis de Bat For Lashes? Passionnés pas Beach House, en recherche d’un nouveau School of Seven Bells, d’une Fever Ray lumineuse? Raides de tribalisme doux, de voix à ensorceller un exorciste, d’arrangements divins, d’onirisme dérangé et dérangeant? Glasser, soit l’alter égo de la femme-orchestre Américaine Cameron Mesirow risque de vous emporter loin. Son album, conceptuel et cohérent, se développe morceau après morceau comme une forêt primaire, en ombres portées et croissances vers les cieux, en territoires encore inviolés, en bidouillages pointillistes, dans un occident des fonds secrets, une Asie fantasmée ou une Afrique fantomatique. Glasser est magnifique et on en reparlera bientôt, et beaucoup.
MySpace
GIVERS
Il y a donc une vie en Louisianne. En témoigne Givers, cinq garçons et filles du cru, laboureurs d’un chouette bac à sable pour pop, croisés sur scène aux Etats-Unis avec les Dirty Projectors ou Ra Ra Riot . La vie, en Louisianne, a l’air étrange : pleine de jouets dans les rues, de maisons multicolores, avec même quelques rondavelles africaines ici où là, des oiseaux fluorescent. Et des chansons rebondissantes, bienheureuses, qui donnent beaucoup de joie à tous ceux qui s’approchent de leurs mélodies roudoudouesques et de leurs mille-feuilles psychédéliques.
MySpace
Morceaux à télécharger à cette adresse.
WET WINGS
Christchurch, Canterbury, Nouvelle-Zélande. Pas tout à fait Times Square, pas le centre de Tokyo, pas New Dehli, ni Mexico -la deuxième ville de l’île en taille est un coin tranquille qui, on l’imagine (de loin), donne plutôt envie de grands espaces éthérés que d’électrocutions massives. Y sont nés Wet Wings, une sorte de proto Animal Collective, période Sung Tongs, un duo qui offre au folk les effets psychotropes d’un couple Xanax-Peyotl : ça plane haut, un peu assoupi, la tête dans les étoiles, en petits loopings ouatés permanents. Un conseil : allez plutôt écouter leurs morceaux sur leur MySpace que sur les vidéos YouTube ci-dessous, qui ne rendent pas tout à fait honneur à leur beauté.
MySpace
SIOBHAN WILSON
On peut avoir été repéré par My Major Company, être donc le voisin de l’affreux Grégoire, et avoir de véritables trésors intemporels à offrir au Monde, sans populisme, sans aucune importance apportée aux courants de l’instant. Ainsi de Siobhan Wilson, Ecossaise de naissance, parisienne d’adoption, francophile et songwritrice assez magique. D’une délicatesse hors norme, suspendus au dessus de l’espace et du temps, caressés par une voix à se damner, ultra-ludiques quand ils se jouent en groupe, les morceaux malins de la demoiselle écrasent les chansons de Kate Nash, pourtant pas la plus laide des musiques, de leur beauté profonde.
MySpace
{"type":"Banniere-Basse"}