Jarmush, Bonello ou Godard : première partie des rendez-vous cinéma de 2014, par la rédaction ciné des Inrocks.
« Trois coeurs » de Benoît Jacquot (date de sortie non communiquée)
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Ratant leur train, un homme (Benoît Poelvoorde) et une femme (Charlotte Gainsbourg) errent dans une ville de province puis se donnent rendez-vous à Paris. L’homme loupera le rendez-vous mais rencontrera sans le savoir la soeur (Chiara Mastroianni) de la première femme… Jeux de séduction, ballet de l’amour et du hasard avec des stars (aux trois précédemment citées s’ajoute Catherine Deneuve en mère des deux soeurs) regardées par un grand cinéaste. Après les superbes Adieux à la reine, Trois coeurs, quatre étoiles ?
« Jupiter Ascending » des Wachowski (en salle le 13 juillet)
Le renouveau de la carrière des Wachowski, entamé en 2013 par la fresque SF Cloud Atlas dans un élan transcendantal, affamé d’époques et de mythes, se poursuit avec Jupiter Ascending. Ce film de guerre des mondes, urbain et futuriste à souhait, se voit emmené dans un avenir cosmique par le chat Mila Kunis et le taureau Channing Tatum.
« Her » de Spike Jonze (en salle le 19 mars)
Dans un futur proche, un homme malheureux en amour (Joaquin Phoenix, méconnaissable avec sa moustache) tombe amoureux d’une femme numérique (la voix de Scarlett Johansson). Une méditation amère, drôle et virtuose, sur le désir, le cinéma et l’amour (on n’aime que des fantômes).
http://www.youtube.com/watch?v=WzV6mXIOVl4
« Bird People » de Pascale Ferran (date de sortie non communiquée)
Entre un aéroport et un hôtel, un microcosme-allégorie de la société contemporaine croise une métaphore oiselière. Pitch étrange pour ce film longtemps attendu de la réalisatrice perfectionniste de Lady Chatterley, dont la filmo est certes mince mais totalement dépourvue de ratés. C’est sur le grand perchoir cannois que ces Bird People pourrait d’abord se poser.
« The Grand Budapest Hotel » de Wes Anderson (en salle le 26 février)
Wes Anderson dévoile son côté sombre et ouvre sa famille d’acteurs à de nouveaux venus.
Budapest, quelque temps avant la Seconde Guerre mondiale. Le concierge d’un hôtel de luxe et son jeune disciple se trouvent mêlés à une sombre affaire de vol de tableau virant à l’imbroglio familial. Une longue et frénétique chasse à l’homme s’engage alors, qui impliquera un fils possessif, des tantes diaboliques et un tueur à gages sans pitié. Et comme on est chez Wes Anderson, l’histoire se raconte en voix off, à vive allure, dans une mise en scène hyperstylisée qui semble définitivement être passée du côté du cinéma d’animation.
Rien de neuf, donc, dans le petit monde andersonien, à une différence près : The Grand Budapest Hotel est sûrement le film le plus sombre de son auteur, qui tempère son ironie et troque la séduction pop pour un imaginaire gothique inspiré des premiers Tim Burton, dont il partage l’effroi enfantin. Un virage surprenant qui n’est pas étranger au casting qui accueille dans sa famille de prédilection quelques nouveaux visages et singularités : Mathieu Amalric, Tony Revolori et surtout Saoirse Ronan, parfaite en maîtresse mystérieuse.
« Légendes vivantes » d’Adam (en salle le 18 juin)
Comme une boucle à boucler. Avec Légendes vivantes, Adam McKay rappelle à lui le film d’ouverture de la décennie Apatow (Présentateur vedette), un Ron Burgundy cultissime, couronné d’une suite au moment où la mouvance comique la plus importante du cinéma contemporain semble tourner la page. Avec le crew d’origine Ferrell- Carell-Rudd, et des guests deluxe : Kristen Wiig, Jim Carrey, Sacha Baron Cohen, Amy Poehler…
http://www.youtube.com/watch?v=fhqBYuNowPg
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