Jacky n’a pas choisi le coin le coin le plus tranquille pour son restaurant. Et la saison 2 n’arrange rien à ses affaires.
Florissante aux Etats-Unis et en Angleterre, la série comique reste un genre plus bancal en France, où les programmes courts tiennent le haut du pavé de la rigolade télévisuelle. Avec Platane, portée par Eric Judor, Kaboul Kitchen fait donc figure d’exception en racontant le quotidien forcément compliqué de Jacky, propriétaire d’un restaurant pour expatriés dans la capitale afghane au milieu des années 2000. A l’arrivée, une comédie politique, familiale et sentimentale, dans une étrange enclave occidentale au coeur d’un pays en guerre.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
La saison 2 se pare de ses plus beaux atours (des acteurs débridés, Gilbert Melki et Simon Abkarian en tête, une vraie originalité dans le territoire fictionnel exploré) et affiche quelques défauts, en premier lieu une mise en scène impersonnelle qui rend certaines intrigues moins accrocheuses qu’elles ne devraient l’être. Mais le fil narratif central tient le coup lorsque Jacky, plus intranquille que jamais, se retrouve mêlé aux embrouilles de la CIA et du tyran gominé Amanullah.
Marc Victor, ex-journaliste dont la rocambolesque expérience de bistrotier à Kaboul a inspiré la série, participe à l’écriture avec les cocréateurs Allan Mauduit et Jean-Patrick Benes. Dans cette nouvelle salve de douze épisodes, il tient plus que jamais à l’aspect « crédible » de Kaboul Kitchen, malgré le ton général borderline. « Je croisais régulièrement des agents du renseignement dans mon restaurant, cela fait partie de la vie normale de ce genre de lieu. On s’en est inspiré. Après la diffusion de la saison 1, un type de la DGSE m’a dit qu’un garçon comme Jacky aurait constitué une cible parfaite pour ses services. Mais moi, ils ne m’ont jamais recruté ! »
Kaboul Kitchen saison 2, chaque lundi, 20 h 50, Canal+
{"type":"Banniere-Basse"}