Chronique hebdomadaire des spectacles à ne pas manquer du 7 au 13 janvier.
Bien sûr, l’événement marquant de la semaine est la venue tant attendue d’Einstein on the Beach, l’opéra de Bob Wilson, sur une musique de Philip Glass et une chorégraphie de Lucinda Childs, qui clôt en beauté le Festival d’Automne à Paris au théâtre du Châtelet (du 7 au 12 janvier). Mais c’est la rentrée 2014 et tous les théâtres ont leur « première ». On n’a même que l’embarras du choix…
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Au Théâtre de la Cité internationale, c’est un mini-festival Camille Boitel, intitulé Catalogue, qui donne en alternance La Machinajouer, Le Cabaret calamiteux et sa Conférence sur la jubilation (du 6 au 28 janvier), pour finir, en association avec le festival Sons d’hiver, une soirée musique : Le Surnatural Orchestra (le 30 janvier).
Au Théâtre de la Bastille, un collectif de filles, alias le Collectif F71, présente Notre corps utopique, un spectacle réalisé d’après Le Corps utopique de Michel Foucault (du 7 au 22 janvier). Un compagnonnage au long cours avec la pensée du philosophe : après une trilogie consacrée à son engagement intellectuel contre la prison et son amour des archives, elles s’intéressent cette fois-ci à cette conférence radiophonique donnée en 1966, dans laquelle Michel Foucault “arpente le corps comme un territoire”.
Une certaine idée d’un corps utopique préside sans doute dans l’inlassable remise sur le métier de La Princesse de Clèves, mis en scène et interprété par Marcel Bozonnet, d’après le roman de Madame de La Fayette, avec une régularité de métronome depuis 1995.
Au Théâtre du Rond-Point, Richard Brunel met en scène Avant que j’oublie, écrit et interprété par Vanessa Van Durme (du 9 janvier au 8 février). Le récit d’un autre combat pour celle qui fut un homme, trame de son premier opus, Regarde maman, je danse. Cette fois-ci, c’est la confrontation avec la maladie d’Alzheimer dont souffre sa mère, qui ne la reconnaît plus, qui inspire ce récit où “tout ce qui va rester c’est quelque chose qui ressemble à un être humain à qui on a volé la vie sans la tuer”.
Révélation de l’année 2013 au festival Mettre en scène, Thomas Jolly est aux Gémeaux de Sceaux pour Henry VI de Shakespeare, Cycle 1 (du 10 au 22 janvier). Cette première partie d’un spectacle consacré à un cycle de trois pièces de Shakespeare est, d’après Hugues Le Tanneur, un pur éblouissement. Quitte à être assis huit heures si l’on voit l’intégrale ou quatre heures, si on opte pour un épisode par soirée, autant y aller enthousiaste !
Autres classiques : La Mouette d’Anton Tchekhov, mis en scène par Arthur Nauzyciel au T2G de Gennevilliers (du 9 au 14 janvier), Le Canard sauvage, de Henrik Ibsen, mis en scène par Stéphane Braunschweig au Théâtre de la Colline (du 10 janvier au 15 février). Tchekhov encore avec Platonov, mis en scène par Benjamin Porée aux Ateliers Berthier du Théâtre de l’Odéon (du 8 janvier au 1er février).
Et la danse, me direz-vous ? Elle est au Théâtre de la Ville avec Sun d’Hofesh Shechter (jusqu’au 14 janvier) et aux Abbesses avec Plexus, d’Aurélien Bory pour la danseuse Kaori Ito (jusqu’au 17 janvier). Plexus solaire, belle association pour ouvrir la saison danse 2014…
{"type":"Banniere-Basse"}