Une histoire de patins. Des adolescentes se castagnent sur l’autel de l’excellence sportive. Mais coachées par un gay teigneux (souvent hors champ), qui les agonit d’injures et les terrorise, elles se rabattent sur la teuf et les garçons. Ce film manque de condensation et/ou de cristallisation, comme disait Stendhal, mais il a trois atouts majeurs […]
Une chronique acide et enlevée du quotidien d’adolescentes patineuses.
Une histoire de patins. Des adolescentes se castagnent sur l’autel de l’excellence sportive. Mais coachées par un gay teigneux (souvent hors champ), qui les agonit d’injures et les terrorise, elles se rabattent sur la teuf et les garçons.
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Ce film manque de condensation et/ou de cristallisation, comme disait Stendhal, mais il a trois atouts majeurs : le panier de crabes des patineuses en herbe qui se tirent dans les pattes, incarnées par des jeunes sportives crédibles ; leur microcosme d’ados fêtard(e)s ; et les soupçons de kitsch qui affleurent çà et là.
Grâce au milieu décrit, évoquant un peu celui du cirque et des forains avec son glamour cheap (cf. les costumes de lumière colorés et pailletés des patineuses), et aux séquences oniriques de danse sur glace filmées en teintes monochromes, le naturalisme trash, image de marque de la société de production Ecce Films (née avec les films de Sophie Letourneur), est ici mâtiné d’un esprit pop élargissant le spectre de ce cinéma : comme si, toutes proportions gardées, et malgré des choix parfois un peu flottants, Prince rencontrait Pialat.
Kiss & Cry de Lila Pinell et Chloé Mahieu (Fr., 2017, 1 h 18)
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