Il y a une dizaine d’années, l’Angleterre faisait la grosse fête à la brit-pop, même que Liam Gallagher voulait voir les nénés de Justine Frischmann d’Elastica. A cette époque, un groupe comme Menswear (dont ? pour l’anecdote ? les membres travaillent désormais dans des sociétés de télécom) pouvait faire la couverture du NME sans avoir […]
Il y a une dizaine d’années, l’Angleterre faisait la grosse fête à la brit-pop, même que Liam Gallagher voulait voir les nénés de Justine Frischmann d’Elastica. A cette époque, un groupe comme Menswear (dont ? pour l’anecdote ? les membres travaillent désormais dans des sociétés de télécom) pouvait faire la couverture du NME sans avoir jamais sorti le moindre album. Aujourd’hui, le Royaume-Uni tout entier semble nostalgique de cette folle période où l’homo sapiens portait le T-shirt Shed Seven ? on sourit, d’ailleurs, des récentes parutions simultanées des DVD de Blur et Oasis.
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Aussi, pour que le rêve continue, l’Angleterre est récemment partie se chercher de nouveaux chouchous, petites rouflaquettes à guitares pour faire rêver les filles. C’est ainsi qu’elle a déniché la trois cent mille cinquante-quatrième tribu pop fondée sur ses terres depuis la séparation des Herman’s Hermits : un groupe intitulé Razorlight, invité l’année dernière à se produire au festival japonais Summer Sonic, quand sa carrière ne se résumait encore qu’à quelques concerts intimes donnés dans des caves londoniennes. Depuis, les quatre galopins avec leurs bonnes têtes d’Harry Potter ont eu le temps de prouver leur talent fou pour les pop-songs chamallow, ces chansonnettes commodes qui restent scotchées dans la tête comme une tache de pudding sur un escalier recouvert de moquette.
En témoigne Golden Touch, single d’une efficacité rare ? couillon mais impeccable, le genre de morceau qui plaira à la fois au lecteur de Record Magazine, à celui de Guitar Hero Magazine et à celui de Cheval Magazine. Et qui est escorté, sur ce juvénile Up All Night, par un régiment d’autres petites sucreries pop (Leave Me Alone, Rip It up) où flottent les esprits des Who et autres Small Faces. Voici donc Razorlight, groupe sympathique d’un chanteur hâbleur intolérable qui, un jour, forcément, finira en tête d’affiche d’un festival dans le Sussex. Avant de disparaître avec un deuxième album dont, cinq ans plus tard, on sera incapable de se rappeler le nom.
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