Une comédie pauvrette qui n’excède jamais la déclinaison mécanique de son pitch.
Entre une meilleure copine en première ligne sur le front de la liberté sexuelle à l’ère Tinder, et une autre tout aussi engagée sur celui de la conjugalité version mari chômeur et gros chat, Juliette (Alexandra Lamy) a pour seul trait de caractère de n’en avoir aucun : indécise maladive, elle laisse les autres choisir à sa place et enchaîne les ratés – au point de se fiancer par mégarde à deux mecs à la fois, l’un bellâtre, l’autre bon vivant.
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Soit un nouvel épisode du règne d’une comédie française à grave tendance programmatique, esclave de ces pitchs lapidaires auxquels chaque scène doit se rapporter, ici prise au piège d’un morne ping-pong grossièrement symétrique.
Certes, il n’y avait pas non plus là de quoi faire un chef-d’œuvre, mais peut-être un chick flick plus enlevé que ce traitement à l’eau de rose qui fait le choix de l’embarras : dialogues Scènes de ménages, décors Plus belle la vie et romantisme guimauve carrément emprunté aux Feux de l’amour concentré sur un personnage de mari idéal suprêmement cucul à beaux idéaux, gros portefeuille et petit accent british.
L’Embarras du choix d’Eric Lavaine (Fr., 2016, 1 h 37)
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