Chronique hebdomadaire des spectacles à ne pas manquer du 2 au 9 décembre !
Après une interruption de deux semaines pour raison de santé… la rubrique Réservez reprend du service. L’expérience Japonaise est un mini festival ouvert sur la création et l’avant-garde artistique japonaise les 6 et 7 décembre au théâtre de La Criée à Marseille Deux jours pour découvrir des chorégraphes, compositeurs, plasticiens ou performers à travers cinq spectacles mêlant musique acoustique (Tomari, duo guitare et chant) ou électronique (Oorutaichi), de la danse contemporaine (Cie Baby-Q de la chorégraphe Yoko Higashino) ou hip-hop (Kentaro!!). En ouverture, une installation performance réunissant trois artistes : Mari Katayama, Mégané et Ann Murasato.
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Si vous ne l’avez pas encore fait, on vous recommande vivement une incursion au Théâtre de l’Œuvre à l’heure de l’apéro pour Gros-Câlin de Romain Gary (Emile Ajar) dans la mise en scène de Bérangère Bonvoisin (19 h du mardi au vendredi, 16 h le samedi et 19 h le dimanche). Seul en scène, ce qu’il affectionne particulièrement, Jean-Quentin Châtelain, métamorphosé depuis sa dernière apparition en scène – mais peut-être est-ce une illusion d’optique due à son interprétation de ce personnage loufoque, fantasque, inadapté et terriblement touchant –, solitaire malgré lui et trompant le désert affectif qui l’engloutit par la compagnie d’un python ramené d’Afrique, le dénommé Gros-Câlin, il nous en narre les frasques de sa voix douce et traînante, vêtu d’une djellaba noire, étrangement asexuée.
A la façon dont le python s’enroule autour de lui pour lui manifester son affection, le récit suit un trajet en spirale, tout en ellipses et en digressions, pour aboutir là où il avait démarré : dans une solitude qui l’étouffe à petit feu. Si Jean-Quentin Châtelain se sent proche de ce « personnage extrêmement paradoxal : il a un désir d’anonymat et, dans le même temps, souffre de la solitude. Un peu comme un artiste qui aurait à la fois besoin d’être à distance des autres pour créer et qui aurait du mal à supporter son isolement », il n’en trouve pas moins l’occasion de revenir une fois de plus à ce qui lui correspond si bien, le monologue, qu’il définit avec une belle acuité: « C’est comme se transformer en amplificateur d’imaginaire, en démultiplicateur de sentiments. »
Bonne idée du Festival d’Automne à Paris, présenter des spectacles à une semaine de distance dans deux lieux différents. L’occasion de voir, si vous ne l’avez pas encore fait, CRACz du chorégraphe brésilien Bruno Beltrão (Théâtre de la Ville, du 3 au 6 décembre). Enfin, après sa formidable incursion dans le dub avec son acolyte Cecilia Bengolea (Dub Love au festival des Inaccoutumés la semaine dernière), on retrouve avec bonheur François Chaignaud dans un solo, Dumy Moyi (Maison de l’Architecture, du 4 au 8 décembre).
A Reims, on retrouve le festival Reims Scènes d’Europe (28 novembre au 14 déceombre) avec une programmation internationale regroupant théâtre, musique, art contemporain et une sélection jeune public. A voir : la Cie Motus, Thomas Ostermeier, Unga Klara (Suède), Josse de Pauw, Gérard Watkins, Rachid Ouramdane, Stromae et Thomas Azier, Blitz Theatre Group, Jean-Yves Jouannais…
A La Villette, on retrouve Sidi Larbi Cherkaoui pour une nouvelle création, Milonga, qui réunit dix danseurs de tango de Buenos Aires, deux danseurs contemporains et cinq musiciens (jusqu’au 7 décembre). Beau programme au TGP de Saint-Denis : Déplace le ciel, de Leslie Kaplan, dans une mise en scène et une interprétation de Frédérique Loliée et Elise Vigier (jusqu’au 15 décembre).
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