Parti dans le passé acheter des synthés, ce freluquet réinvente au futur la pop-music hexagonale.
Au départ, on penserait plus à un catcheur du Kentucky ou à une pornostar de seconde zone. Il n’en est rien puisque Ricky Hollywood est un chanteur pop fragile comme il n’en pousse que tous les dix ans. De son vrai nom, Stéphane Bellity, il a longtemps écumé la scène pop parisienne comme musicien (pour La Féline, Poster Moderne, Melody’s Echo Chamber) avant de se mettre à son compte et d’envoyer le bois – ou plutôt un genre de contreplaqué.
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Ses chansons ne sont pas des superproductions, elles racontent ce qui se passe dans son cerveau malade, avec de joyeuses fanfreluches electro campées sur des synthés vintage. C’est parfois très beau, mais, dans certains cas, assez inquiétant pour la survie de l’espèce. Renaturation, premier essai majeur, n’est pas, comme son nom le suggère, la BO potentielle d’un magasin Naturalia, mais plutôt du Katerine sous poppers, du Jonathan Richman enregistré à Parly 2, la complainte d’un Houellebecq paumé en karaoké.
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