Le groupe emblématique du rock français des années 80 revient avec un nouvel album qui sonne comme un cri primal.
Icônes d’un certain rock français obsédé par les Stooges, les New York Dolls ou la compilation Nuggets, les Dogs ont laissé le souvenir d’un groupe hyperstylé dont le titre du troisième album, Too Much Class for the Neighbourhood (1982), résume à peu près tout de leur état d’esprit. En 1974, Dominique Laboubée et ses acolytes (Mimi, Zox et Paul Pécheunart) n’en sont qu’à leurs balbutiements.
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Dans l’état de délabrement caractérisant la scène rock de l’époque, ils promettent suffisamment pour qu’un jeune critique, nommé Philippe Manœuvre, décide de les manager. C’est à lui qu’on doit l’exhumation de ces bandes enregistrées dans un local de répétition de la rue du Retrait, à Paris. Des bandes aujourd’hui pressées sur vinyle, par des fans, pour des fans, et dont la qualité sonore – qu’on qualifiera pudiquement d’aléatoire – n’altère en rien la valeur documentaire, sans parler de l’urgence et du romantisme échevelé qui les habitent.
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