La romancière britannique Doris Lessing est morte à l’âge de 94 ans. Elle avait reçu en 2007 le prix Nobel de Littérature.
Figure majeure des lettres britanniques, l’écrivain Doris Lessing s’est éteinte dans son sommeil dans la nuit du 16 au 17 novembre à l’âge de 94 ans. Romancière, essayiste, poète, auteure dramatique, celle qui avait reçu à peu près tous les prix importants au cours de sa vie, n’avait été récompensée par le prix Nobel de littérature que très tard, en 2007, à l’âge de 88 ans.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Née en 1919 en Iran, elle s’installe avec ses parents en Rhodésie du Sud (devenu le Zimbabwe) à six ans, et y situera son premier livre, Vaincue par la brousse (1950) qui lui apporte la célébrité immédiate et lui permet de quitter son job de secrétaire. Mais c’est avec Le Carnet d’or (1962) qu’elle atteint la reconnaissance internationale. Dans ce roman, qui deviendra un best-seller, elle raconte ses désillusions politiques, son idéal fracassé sur le réel, elle qui avait rejoint le parti communiste en 1952, puis s’en était désinscrite quatre ans plus tard quand les chars soviétiques entrent à Budapest.
Le livre l’imposera aussi comme figure féministe, sans qu’elle ait jamais revendiqué cette position, puisqu’elle y décrit la vie d’une femme, ses engagements, sa condition et son évolution. En 2001 elle s’en prendra pourtant aux féministes lors d’un festival à Edimbourg, leur reprochant leur manque d’humour. Elle est la onzième femme à avoir reçu le Nobel de littérature. Elle a publié une quarantaine d’ouvrages et n’a jamais cessé d’écrire. Son dernier roman, L’Histoire du général Dann, était paru en février dernier aux éditions Flammarion : l’épopée d’un homme à travers un monde dévasté par la sécheresse. Le dernier message de Doris Lessing était écologique.
Nelly Kaprièlian
{"type":"Banniere-Basse"}