Avec leur look de dandys rock US et leurs guitares fiévreuses, on aurait très envie de dire qu’ils viennent de Detroit et qu’ils s’appellent The 22-20s. On imagine déjà le badge sur la veste en cuir, le nom du groupe squattant la couv du NME et même le concert, “The 22-20s Live at The Budokan”. […]
Avec leur look de dandys rock US et leurs guitares fiévreuses, on aurait très envie de dire qu’ils viennent de Detroit et qu’ils s’appellent The 22-20s. On imagine déjà le badge sur la veste en cuir, le nom du groupe squattant la couv du NME et même le concert, « The 22-20s Live at The Budokan ». Mais on n’a pas le droit. Tout d’abord, parce que Martin Trimble est aussi anglais que la jelly bean. Et parce que, par ailleurs, Martin Trimble s’en tamponne pas mal de la mode des The Strokes, The Von Bondies et autres The Strucmushs. Ayant choisi le nom de son groupe d’après le titre d’un morceau du bluesman Skip James, le jeune homme n’a pas du tout ressenti le besoin d’ajouter un article devant, ne nous laissant comme unique choix que celui, plutôt embarrassant, de les appeler « les » 22-20s, comme nos mères diraient « les Radiohead » sans qu’on ose les reprendre.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Les 22-20s donc, réunissent quatre éphèbes britons dont on peut jurer, sur la tête de nos mêmes mères, qu’ils préfèrent Bob Dylan aux Kinks, les White Stripes à Franz Ferdinand, le blues à la pop. Et s’il faut vraiment aller chercher une influence britannique, alors c’est du côté des guitares tourmentées d’Exile on Main St. des Rolling Stones et non des douces basses des Beatles, que se promènent les leurs : dix morceaux nerveux et flamboyants, comme Devil in Me, Shoot Your Gun ou 22 Days, enregistrés avec le producteur Brendan Lynch (Primal Scream, Paul Weller) et rappelant l’énergie vitale des Kings Of Leon. Ayant récemment convié un quatrième membre, le clavier Charly Coombes ? qui, en plus du patronyme, partage avec les filous de Supergrass un amour fou pour les pianos vintage ?, le groupe ouvre aujourd’hui son rock teigneux à des sonorités plus chaudes, plus seventies. Seule véritable déception dans tout ça : on les aurait crus moustachus.
{"type":"Banniere-Basse"}