En tournée française pour la première quinzaine de juin, notamment au festival TINALS à Nîmes. Portrait.
Cousine spirituelle de l’Australienne Courtney Barnett, la jeune Laura Sauvage nous a offert en janvier dernier l’ep Ordinormal, un disque croisant habilement americana et indie-rock. Après une prestation remarquée au festival GENERIQ en février, la Canadienne nous revient très bientôt pour une mini-tournée française, annoncée sur ses réseaux sociaux. Portrait.
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Ordinormal, un premier EP prometteur
Signée sur le label Simone Records, fondé par Sandy Boutin (également manager de Karkwa) et accueillant Ariane Moffatt, Marie-Pierre Arthur ou encore Louis-Jean Cormier, Laura Sauvage se prépare à affronter sa mini-tournée française en compagnie de ses trois fidèles musiciens : Dany Placard à la basse, le guitariste Nicolas Baudouin et Jonathan Bigras à la batterie (ces deux-là officiant aussi pour le duo Poni). Elle présentera en live son premier EP sorti en France : Ordinormal mais aussi son premier album Extraordinormal (sorti exclusivement au Canada) :
« Je ne réinvente rien avec ce disque mais je fais juste ce que j’ai envie de faire. Mes influences sont apparentes mais je n’essaye pas de copier quelqu’un. C’est donc très… normal pour moi. »
Son premier amour : le trio rétro-folk des Hay Babies
Laura Sauvage débute sa carrière au sein du trio Les Hay Babies, avant de se lancer en parallèle dans une carrière solo. Rencontrées lors d’un tremplin scolaire dans sa province natale du Nouveau-Brunswick, ses deux amies Julie Aubé et Katrine Noël partagent sa passion pour la musique folk et country. Ensemble, elles assurent plusieurs centaines de concerts à travers le monde dont une mémorable tournée en compagnie de Charles Bradley au Texas, « c’était vraiment super débile [expression québécoise au sens mélioratif : très bien]« .
Une passion pour le vintage et sa « technologie de qualité »
Autre passion partagée avec ses amies Hay Babies : le vintage. Si Julie et Katrine sont plutôt branché mode – ayant même ouvert une boutique en ligne – Laura affectionne elle la « technologie vintage » pour sa qualité et son authenticité :
« Les affaires vintage, c’est une meilleure qualité et tu te sens unique. Moi je trouve qu’on manque de romance aujourd’hui. Avoir tout dans un Cloud, je trouve ça fucking plate [ennuyeux] ! »
Mais elle n’échappe pas à la coquetterie vintage pour autant… avec son inséparable képi de marin qu’elle porte depuis bien des années : « J’en avais trouvé un premier à Tadoussac dans une boutique de souvenirs. Et maintenant je l’ai en 6 exemplaires, je les commandes sur Ebay (rires). » Autre accessoire qui fait partie de son uniforme, sa paire de lunettes de vue, une grosse monture dorée payée 10 dollars dans une boutique vintage et sur lesquelles il est gravé son prénom Vivianne.
Une enfance bercée par la pop culture : « J’étais une grosse fan de Britney Spears »
Depuis son plus jeune âge, Laura Sauvage dévore les clips sur le MTV local, Much TV, bien plus que les dessins animés… Il y aura aussi le mémorable Columbia House Record Club. Chaque mois, elle file ainsi à La Poste avec sa mère pour récupérer la dizaine de CDs que le club lui envoie pour seulement une poignée de dollars. Elle en tirera une culture musicale assez variée : « C’était pas toujours dingue, y’avait du Brian Adam, Pearl Jam, Blue Rodeo, Barbara Streisand, Pavarotti ». Son autre péché mignon, c’est son adoration pour Britney Spears :
Oh merde c’est gênant (rires). A chaque anniversaire, gamine, je souhaitais que le tour bus de Britney tombe en panne en bas de la maison et qu’on devienne les meilleures amies, et que je les suive en tournée.
« Je trouve que le monde pense un peu trop quand il crée, et ça gâche tout parfois. »
En grandissant, Laura Sauvage découvre de nouvelles idoles telles que Wilco, Feist ou encore plus récemment Pavement « une révélation, c’est ce son que j’ai cherché toute ma vie ». Sur scène, Laura reprend également le Cyanide Breath Mint de Beck, extrait de son album One foot in a grave (K Records). Un modèle du genre pour la Canadienne :
« Je trouve que le monde pense un peu trop quand il crée, et ça gâche tout parfois. Et Beck est le parfait contre exemple de pas trop y penser et juste d’agir. Cet album sonne home-made, les guitares dézinguées, les paroles débiles, mais je trouve ça très inspirant. »
https://www.youtube.com/watch?v=YoiRpucHfBg
Un nouvel album (et un nouveau challenge) en route
Sans perdre de temps, Laura Sauvage a commencé l’enregistrement d’un nouvel album dont elle assurera la production elle-même. Enregistré au gré de ses voyages, cet album nomade et riche en expériences sortira en septembre prochain. Pour Laura, c’est un rêve de gosse qui se réalise :
« Depuis 12 ans, je veux réaliser des albums et je trouve qu’il n’y a pas assez de femmes qui font ça. Je m’étais promis de le faire avant l’age de 30 ans, et puis finalement je tente l’aventure à 25 ans ! »
L’ep Ordinormal est disponible en ligne. L’album Extraordinormal est lui disponible sur Bandcamp.
En concert : le 1er juin à Paris (en première partie de Talisco), le 2 à Caen (Cargo), le 7 à Amiens (Lune des Pirates), le 8 à Orléans (Guinguette Sardine), le 9 à Lyon (Sonic), et le 10 et 11 à Nîms (festival TINALS).
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