Le violent coup de projecteur sur la scène de Detroit suite au triomphe des White Stripes n’a pas eu que des effets heureux, mettant en avant des garage-bands au registre limité et laissant dans l’ombre des artistes plus délicats, à l’image de Denise James. Il est vrai que cette Française au regard triste ne correspond […]
Le violent coup de projecteur sur la scène de Detroit suite au triomphe des White Stripes n’a pas eu que des effets heureux, mettant en avant des garage-bands au registre limité et laissant dans l’ombre des artistes plus délicats, à l’image de Denise James. Il est vrai que cette Française au regard triste ne correspond pas exactement à la tradition locale d’un rock effréné, elle qui lorgne plutôt vers la côte Ouest des glorieuses sixties. Les premiers morceaux évoquent ainsi les guitares harmonieuses des Byrds et la fausse naïveté des Beach Boys (le sémillant Hold on This Time).
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Un spleen discret va ensuite prendre peu à peu possession de l’album ? Love Has Got Me Crying Again, Absolutely Sad? Une langueur qui culmine avec Sweet, où Denise James chante avec un timbre grave des paroles que le fantôme de Nico semble lui avoir soufflées à l’oreille. Impossible alors de résister au charme de cette musicienne aussi douée que méconnue, dont le seul tort est d’avoir osé rêver de sunshine-pop dans une ville qui préfère ses propres inventions : techno, Eminem ou MC5.
{"type":"Banniere-Basse"}