En 1997, ce disque de reprises instrumentales des Stones fit la une de l’actualité sans que personne ne le sache. Car c’est dans ce trésor oublié des sixties ? et plus précisément dans la version tellurique de The last Time qu’il renferme que les pickpockets de The Verve puisèrent le sample de cordes du juteux […]
En 1997, ce disque de reprises instrumentales des Stones fit la une de l’actualité sans que personne ne le sache. Car c’est dans ce trésor oublié des sixties ? et plus précisément dans la version tellurique de The last Time qu’il renferme que les pickpockets de The Verve puisèrent le sample de cordes du juteux Bittersweet Symphony. Le procès qui suivit rapporta une somme rondelette à la paire Jagger-Richards, mais ne fit rien pour la gloire de l’Andrew Oldham Orchestra. Grâce à cette réédition, on peut enfin savourer les extravagances sonores de cet ensemble rutilant, tout droit sorti de l’imagination d’un jeune gandin ? Oldham, manager des Stones ? et mené par la baguette magique d’un pur génie ? l’arrangeur David Whitaker.
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On ne sait au juste qui grossit les rangs de cet orphéon. Des instrumentistes classiques, jazz et pop en rupture de ban ? Des membres de l’orchestre du Muppets Show, rejoints pour l’occasion par Quasimodo (les cloches volent à chaque refrain) ? Les reprises les plus explosives (Satisfaction, Tell Me), empilant les pupitres (guitares, cordes, cuivres, chœurs, percussions), s’inspirent en tout cas des travaux de maçonnerie de Phil Spector, tandis que certaines pièces, comme Time Is on My Side ou As Tears Go by, lorgnent davantage vers les cocktails délicats d’un Henry Mancini ou d’un Jack Nitzsche. Le tout, qui excède de loin la somme de toutes ces influences, est un vrai bordel savant, un geyser d’idées frappées au coin de l’insensé. A sa sortie, en 1966, cette curiosité fit un four. Il était temps de réparer cette injustice.
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