Ils sont encore petits ou pas encore énormes, balbutient ou cherchent à confirmer et s’apprêtent à bouleverser vos prochains mois : sélection de 30 groupes à suivre pour bien finir 2009. Au programme : DD/MM/YYYY, Duchess Says, Suckers, We Are Wolves et Get Back Guinozzi!, à découvrir en vidéos.
Duchess Says
Pas affreux, encore moins sales, mais terriblement méchants : les Montréalais rageurs, qui peinent à traverser l’Atlantique, disposent pourtant d’une puissance de feu suffisante pour ouvrir l’Atlantique devant eux. Menée par la démoniaque et habitée Annie-Claude Deschênes, l’une des plus grandes performer live que l’on ait vu ces dernières années, portée par des basses à péter le bide et des rythmiques à éclater les rotules, l’électro crasse et rock des Québécois pourrait foutre le feu à n’importe quel glacier. Sur scène : extraordinaire.
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dd/mm/yyyy
Battles et Foals se sont trouvés des cousins. Ils habitent Toronto, font du rock comme s’il s’agissait de maths, mais pensent aux maths comme comme à une magie, noire évidemment : esthétiques, ésotériques, carrés, violents et terriblement obsédants, portés par des rythmiques dingos et une voix acide rappelant parfois celle de Perry Farrell, le groupe commence à faire beaucoup parler de lui. Bientôt, on en mettrait notre main à couper, il laissera tout le monde sans voix –notamment sur les scènes qu’ils brûlent lors de leurs passages.
Suckers
On manque toujours d’épique et de baume au cœur quand il s’agit de grimper les Everest émotionnels. De Brooklyn, une troupe de quatre types hauts en couleurs produits par un Yeasayer se charge de souffler un vent porteur de folles aventures et d’espoirs en altitudes, à coups de grands morceaux grandiloquents, souvent tordus et toujours vaguement rouillés.
We Are Wolves
D’autres Montréalais, une autre belle centrale nucléaire. Nous Sommes Loups, grandioses sur scène où leurs shows foutraques, efficaces et drôles donneraient des fourmis aux plus embaumées des momies, ont eux aussi un peu de mal à faire incendier au-delà des frontières québécoises leur électro rock post-tout, fouineur et uppercutteur. Ils pourraient pourtant sans peine botter le cul des Klaxons : leur nouvel album sort au Canada début octobre, et il n’est jamais trop tard pour choper des crampes.
Get Back Guinozzi!
Entre Londres et Toulon, on découvre un petit bijou dont on ne sait encore pas grand-chose, mais qu’on est certain d’adorer : entre Stereolab et Belle & Sebastian, avec des petits bouts de Slits dedans, des morceaux aussi doux qu’épicés, amples et brillants. On y reviendra, forcément.
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