THÉÂTRE Oskaras Koršunovas Théâtre apte à réagir à chaud aux désordres du siècle, Martyr traite de l’évolution d’un adolescent qui bascule dans le fanatisme religieux. Avec cette pièce créée en 2015 en Lituanie, Oskaras Koršunovas confirme pour la cinquième fois sa passion pour les dramaturgies de l’Allemand Marius von Mayenburg. Martyr Théâtre des Célestins à Lyon, […]
Le testament littéraire de Jean-Luc Lagarce, un phallus à paillettes chez Rodrigo García, un opéra de Verdi par Warlikowski, Les Trois Sœurs par l’Australien Simon Stone, un hommage au chorégraphe Alain Buffard… Sélection des spectacles à retrouver cet automne.
THÉÂTRE
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Oskaras Koršunovas
Théâtre apte à réagir à chaud aux désordres du siècle, Martyr traite de l’évolution d’un adolescent qui bascule dans le fanatisme religieux. Avec cette pièce créée en 2015 en Lituanie, Oskaras Koršunovas confirme pour la cinquième fois sa passion pour les dramaturgies de l’Allemand Marius von Mayenburg.
Martyr Théâtre des Célestins à Lyon, du 19 au 21 octobre
Clément Hervieu-Léger
Dans Juste la fin du monde, l’annonce de sa maladie et de sa mort prochaine est la raison du retour de Louis dans sa famille. Le fils prodigue repartira avec ce secret qu’il n’a pu partager. Contenant cette première pièce comme un cœur palpitant, Le Pays lointain la complète de souvenirs en réunissant tous les hommes que Louis a aimés, les vivants comme les morts. Hervieu-Léger monte la dernière pièce de Jean-Luc Lagarce, son ultime palimpseste et son testament littéraire.
Le Pays lointain Théâtre national de Strasbourg, du 26 septembre au 13 octobre
Jan Lauwers et Needcompany
Un éloge du multiculturel prenant comme modèle les lumières arabo-andalouses dans un flash-back consacré à l’âge d’or de la ville de Cordoue. Avec ce spectacle qui réunit des artistes venus de Flandre, du Maghreb, d’Angleterre, de Norvège et de France, Jan Lauwers mêle théâtre et chorégraphie pour se souvenir des leçons de tolérance données par l’Espagne au XIe siècle.
Le Poète aveugle Théâtre national de la Colline, Paris XXe, du 11 au 22 octobre
Milo Rau
Une retransmission en direct de la Schaubühne de Berlin où Milo Rau convoque soixante observateurs (réfugiés, victimes de guerre, travailleurs dans les mines, les usines de textile…), dans la tradition de l’Assemblée constituante de la Révolution française, pour faire entendre la parole du tiers état contemporain. Objectif : rédiger une “Charte pour le XXIe siècle”. Une fois de plus, le théâtre donne rendez-vous au réel le plus brûlant.
General Assembly Théâtre Nanterre-Amandiers, du 3 au 5 novembre
Jean-Christophe Meurisse
Adorant mettre les mains dans le cambouis sociétal avec la troupe des Chiens de Navarre, Jean-Christophe Meurisse s’attaque à l’arlésienne que représente la notion d’identité française. Sous les auspices déjantés de la bande loufoque et après avoir fait couler tant d’encre, le sujet rance va devenir une occasion de nous faire encore pleurer, mais ce sera enfin de rire.
Jusque dans vos bras Théâtre des Bouffes du Nord, du 7 novembre au 2 décembre
Simon Stone
La vision des Trois Sœurs par Simon Stone s’annonce comme un remède à la mélancolie aussi drôle que sexy. Champion de la réécriture des monuments du répertoire, l’Australien s’attaque à Tchekhov après nous avoir subjugué avec ses relectures d’Euripide et d’Ibsen.
Les Trois Sœurs Odéon-Théâtre de l’Europe, du 10 novembre au 22 décembre
Mapa Teatro
Mettre en scène les cinquante-deux années d’une guerre civile qui opposa les Farc au pouvoir légal en Colombie. Avec une jungle en forme d’installation d’artiste et des archives audiovisuelles comme une série de preuves à charge, La Despedida est l’ultime opus du Mapa Teatro consacré à documenter ces terribles années.
La Despedida conception et mise en scène Heidi et Rolf Abderhalden, dans le cadre du Festival d’Automne à Paris, Théâtre des Abbesses, du 13 au 18 novembre
Rodrigo García
Décidé une fois de plus à nous mener en bateau, Rodrigo García nous embarque dans une croisière échevelée. Núria Lloansi et Inge Van Bruystegem sont deux filles pas très claires qui se prennent pour les sorcières de Macbeth. Une odyssée se déroulant sur un vieux cargo rouillé qui transporte un immense phallus couvert de strass, comme un clin d’œil à Homère, Shakespeare et Freud.
Evel Knievel contre Macbeth (hTh) - CDN Montpellier, du 15 au 17 novembre et du 21 au 23 novembre
Théo Mercier
Tel un modèle posant dans l’atelier, Marlène Saldana apparaît nue pour incarner toutes les œuvres d’une collection dispersée et nous proposer, sous la direction de Théo Mercier, la visite guidée d’un art devenu invisible. Outre cette dernière création, l’artiste, qui élargit son champ des possibles à la scène, reprend Radio Vinci Park, bijou chorégraphique pour un faune et un motard conçu en 2015 avec François Chaignaud.
La Fille du collectionneur Théâtre Nanterre-Amandiers, du 14 au 19 novembre
Radio Vinci Park dans le cadre du festival Les Inaccoutumés à la Ménagerie de Verre de Nanterre, du 30 novembre au 2 décembre
Pascal Rambert
Les adieux d’une actrice fameuse qui convoque sa famille de théâtre pour finir en beauté au milieu des fleurs apportées par ses fans. La pièce a été écrite par Pascal Rambert pour la troupe du Théâtre d’art de Moscou en 2015. Pour cette recréation en français, l’auteur et metteur en scène réunit une distribution comptant sept acteurs et actrices et convoque deux égéries, Marina Hands et Audrey Bonnet.
Actrice Théâtre des Bouffes du Nord, Paris Xe, du 12 au 30 décembre
OPÉRA
Krzysztof Warlikowski
En abordant l’œuvre par le prisme de l’intime, la feuille de route annoncée par Krzysztof Warlikowski à l’occasion de sa création de Don Carlos de Verdi est de “mettre à poil le drame de famille”. Sous la direction musicale de Philippe Jordan et avec Jonas Kaufmann dans le rôle-titre, le metteur en scène polonais crée la version française de l’opéra, l’historique premier jet de ce sommet de l’art lyrique.
Don Carlos Opéra Bastille, Paris XIIe, du 10 octobre au 11 novembre
CIRQUE
Maroussia Diaz Verbèke
Dans la famille Ivan Mosjoukine, je demande… Maroussia Diaz Verbèke. Découverte dans De nos jours (Notes on the circus) aux côtés de Vimala Pons, Tsirihaka Harrivel et Erwan Ha Kyoon Larcher le temps de cette aventure collective, Maroussia Diaz Verbèke s’offre aujourd’hui un premier solo. Soit Circus Remix, dix numéros comme une set-list à vivre. Et toujours ce même appétit pour l’extra et l’ordinaire.
Circus Remix Théâtre Le Monfort, Paris XVE, du 20 septembre au 14 octobre, puis en tournée
DANSE
Wen Hui
Trop rare, la Chinoise Wen Hui sera l’une des étincelles du Festival d’Automne avec Red – A Documentary Performance. Avec trois danseurs auprès d’elle, Wen Hui conte une traversée des corps et de l’histoire contemporaine de la Chine, prenant Le Détachement féminin rouge, célèbre ballet patriotique, comme point de départ. Après Memory en 2009, Red voit Wen Hui de retour en grâce.
Red – A Documentary Performance Théâtre des Abbesses, Paris XVIIIe, du 27 au 30 septembre
Les 10 ans du festival C’est comme ça
Festival méritant et militant de l’Aisne, C’est comme ça affiche pour cette édition anniversaire une pléiade de noms en vue comme Emmanuel Eggermont, Mylène Benot ou Mickaël Phelippeau. Et quelques premières sont attendues : Let’s Folk de Marion Muzac, Revoir Lascaux de Gaëlle Bourges et 3 de Malika Djardi. A voir aussi, une série de films documentaires sur le sport féminin. Des partis pris assumés loin des programmations standardisées actuelles. Raison de plus pour aller souffler les dix bougies de C’est comme ça.
L’Echangeur à Château-Thierry (02), du 4 au 14 octobre
Troisième Biennale d’Art Flamenco
Pari audacieux que de présenter une biennale de flamenco en (dé)jouant les attentes : cette programmation met l’accent sur les rénovateurs du genre que sont Andrés Marín, Rocío Molina ou David Coria, tout en tirant un fil jusqu’à la tradition. Ainsi, on retrouvera José Galván ou Rafaela Carrasco, tenants d’une danse ancrée dans la mémoire. Avec en prime l’humour de Patrice Thibaud et de son Franito.
Théâtre national de Chaillot, Paris XVIe, du 7 au 25 novembre
Daraikudakan
Il fallait bien une étoile filante pour célébrer les 20 ans de la Maison de la culture du Japon à Paris : ce sera Akaji Maro, l’homme derrière la compagnie Dairakudakan. En deux spectacles, Asura, signé Naomi Muku, et Paradise du maître Maro sur des musiques de Jeff Mills et Keisuke Doi, on retrouvera avec délice ce butô mutant qui mêle enfer et paradis dans un même geste. Des mondes flottants à découvrir d’urgence.
Asura et Paradise Maison de la culture du Japon, Paris XVe, du 23 novembre au 9 décembre
William Forsythe/RYoji Ikeda
Pas une nouvelle pièce du maître américain William Forsythe (hélas), mais un “objet chorégraphique” intrigant par excellence : Nowhere and Everywhere at the Same Time. Soit une multiplication d’éléments scéniques qui interrogent la présence du public. En dialogue, on pourra découvrir Test Pattern du Japonais Ryoji Ikeda, entre installation sonore et visuelle. Duel au sommet.
Nowhere and Everywhere at the Same Time / Test Pattern Grande Halle de La Villette, Paris XIXe, dans le cadre du Festival d’Automne à Paris, du 1er au 31 décembre
Maguy Marin
Il n’y a jamais le souci de plaire chez Maguy Marin, dont les dernières créations ont le plus souvent emporté l’adhésion, parfois suscité une certaine incompréhension. Cette nouvelle chorégraphie pour dix danseurs, dont on sait encore peu de choses, entend se coltiner le réel en partie fantasmé du monde du travail avec ses afterworks et autres faux-semblants. L’humour absurde fera corps avec le mouvement. Un pied de nez à la loi travail, qui sait ?
Maison des arts de Créteil, dans le cadre du Festival d’Automne à Paris, du 6 au 9 décembre, puis en tournée
Merce Cunningham
Sous la houlette de Robert Swinston, ancien danseur et compagnon de route de Merce Cunningham, désormais à la tête du Centre national de danse contemporaine d’Angers, Beach Birds reprend son envol. Soit une chorégraphie qui voit les danseurs s’approcher du mouvement animal sans pour autant se figer dans une posture. Beach Birds demeure une des créations les plus “accessibles” de Cunningham. Dans sa lancée, la compagnie-école angevine devrait remonter Biped la saison prochaine. On s’en réjouit.
Festival de danse de Cannes le 15 décembre, puis en tournée
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