Le groupe new-yorkais expérimental Black Dice avait déjà repoussé bien des limites soniques sur ses précédents disques mais Creature Comforts l’entraîne un peu plus loin encore dans sa quête d’un ailleurs musical déconcertant. Pour autant, le groupe n’oublie jamais que ses racines plongent au cœur du rock, dans les sillons de groupes comme Spacemen 3. […]
Le groupe new-yorkais expérimental Black Dice avait déjà repoussé bien des limites soniques sur ses précédents disques mais Creature Comforts l’entraîne un peu plus loin encore dans sa quête d’un ailleurs musical déconcertant. Pour autant, le groupe n’oublie jamais que ses racines plongent au cœur du rock, dans les sillons de groupes comme Spacemen 3. Du coup, ses constructions sonores restent toujours jubilatoires, comportent des moments de bonheur extasié. Beaucoup moins violent que certains autres disques du groupe, Creature Comforts est presque un album contemplatif, parfois voguant près des territoires de l’ambient, même si des éruptions de bruit blanc, des pétarades de vieux synthétiseurs cassent la monotonie, souvent avec humour.
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Surtout, le disque est porté par des guitares naïvement envoûtantes, qui sonnent comme sorties d’un vieux disque africain, voire d’un studio de reggae enfumé. Black Dice donne l’impression de désapprendre à faire de la musique, d’exfolier ses habitudes pour plonger dans d’autres traditions, dont il récupère des éléments épars, qu’il met bout à bout et fait vivre d’une manière étrange, extra-terrestre. Le fait même qu’un tel groupe puisse exister, à l’époque où la Star Ac se décline sur tous les fronts, est un vrai bonheur ? punk s not dead.
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