« Le pire de la nouvelle scène française craignos, les vrais, ceux qui craignent à mort » reviennent avec le second volume de la géniale compilation Craignos : aujourd’hui, interview exclusive de Les Clopes, étoile noire de la néo cold-wave française.
http://www.youtube.com/watch?v=074EbDl0Pek
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Robot Caca, Gainsbite, Béton Plastic, Olympiques, Vide Merde, Elles Sont Imparfaites, Christian : ils étaient, notamment, les acteurs qui craignent un peu du premier volume de la compilation Craignos, en écoute ci-dessus et chroniquée à cette adresse, regroupant « le pire de la nouvelle scène française craignos. Les vrais. Ceux qui craignent à mort. Ceux qui osent puer beaucoup » explique la page Facebook de la première édition du projet.
Au tour de Les Clopes, Maximum Cagole, Michel Bonsoir ou La Gerbe d’entrer dans la danse, forcément titubante : Craignos 2 est prête et bouclée, et paraîtra sur les supports numériques le 27 janvier. Nous en profiterons pour interviewer les acteurs de cette « nouvelle scène qui encule sa race », « qui chante dans un français ringard et craignos ».
Aujourd’hui, Les Clopes, froide étoile de la néo cold-wave française dont la page Facebook est visible sous ce lien, nous parle avec une rare (et éparse) sincérité de ses sombres états d’âme.
ENTRETIEN
Les clopes, ça tue !
Olive : On nous fait souvent cette blague. Ça nous fatigue.
En tout cas votre premier single est addictif.
Possible.
On vous dit discrets en interview, c’est donc vrai.
Oui.
On ne vous voit pas dans le clip. Encore votre discretion?
On nous a piqué notre musique pour ce clip. On ne connait pas la personne qui l’a fait. Sinon on aurait fait autrement. C’est comme sur ce site « musique approximative », on n’a rien demandé. Je ne sais pas pourquoi cette fille a fait un clip, ni ce qu’elle a voulu dire ou faire. Ça nous a choqué. C’est facile de se moquer et de nous faire le procès d’un son new-wave avec des images grotesques des années 80. On n’a pas les même références que cette personne. C’est gerbant.
Beaucoup ont pensé à de l’ironie de votre part, justement.
Et pour quelle raison ? Parce qu’on parle d’un sujet qui nous concerne tous ? La dépression est une maladie. En parler dans une chanson, je ne vois pas ce qu’il y’a de drôle. On écrit des textes poétiques. Le blockhaus pour nous renvoie à quelque chose de très sombre. Si ça ne parle pas aux gens, qu’ils se renseignent. Pareil pour les clopes. C’est une image très sombre que de fumer sans cesse des clopes, seul. Si ça fait marrer les gens, c’est vraiment n’importe quoi.
L’utilisation du saxophone aussi est surprenante.
On est fans de Roxy Music. Pour nous c’est un clin d’œil.
Vos concerts ont souvent été décrits comme « shoegaze ».
On ne connait pas ce terme.
Ces groupes qui regardent leurs pompes, dans la tradition My Bloody Valentine, Ride, le début des années 90.
On ne regarde pas nos pompes. On se concentre. Je ne connais pas ces groupes.
On dit que Les Clopes préparent un EP…
On prépare un album. On prend notre temps.
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