Chronique hebdomadaire des spectacles à ne pas manquer du 24 février au 4 mars
Pour tous ceux qui ne sont pas sur les pistes de ski, les spectacles continuent…. Au centre Georges Pompidou, on ira voir le Focus Miguel Gutierrez, performer de la scène new-yorkaise, dans le cadre du Nouveau Festival, avec deux propositions solos : Heavens What Have I Done (les 27 et 28 février à 20 h 30), un monologue truffé de digressions qui se conclut en une danse furieuse, mâtinée de mélancolie, qui nous parle de la place de l’artiste dans la société. Storing the Winter (le 2 mars à 17h) est un faux solo, réalisé en complicité avec Mind Over Mirror aka Jaime Fennelly, homme-orchestre opérant la fusion entre l’harmonium indien et les sons électro.
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A Avignon, la 36e édition des Hivernales de danse (du 1er au 8 mars) met l’accent cette année sur les danses urbaines. Aux côtés d’Anthony Egéa, de la compagnie Révolution, de Kader Attou, de la compagnie Accrorap, d’Emmanuel Eggermont ou de Christiane Véricel, on découvrira Ikoto – Place to be (le 3 mars), ou la rencontre entre un danseur hip-hop, Thô Anothaï, Français né au Laos, avec le Japonais Ikko Suzuki. Le même jour, on retrouvera la compagnie de Mohamed Belarbi, Vagabond Crew (deux fois vainqueur du Battle of the year) dans Alien, inspiré, comme son nom l’indique, par le film du même nom…. Jeter des ponts entre la danse hip-hop et les musiques est au cœur des propositions de Bruce Blanchard et Manuel Antonio Pereira dans Up (6 et 7 mars), de Mickaël Le Mer avec Rock it Daddy (6 mars). Croiser le hip-hop avec d’autres cultures sera aussi le pari lancé par Souhail Marchiche et Mehdi Meghari dans Dyptik (6 mars) comme par Bintou Dembélé avec Z.H. (7 mars).
A Paris, il faut le reconnaître, tout redémarre la semaine prochaine, dès lundi… Au Théâtre de la Bastille, François Orsoni met en scène Jeunesse sans dieu, d’Odön von Horváth (du 3 au 30 mars). Un roman qui décrit la montée du fascisme à travers les rapports entre un professeur et ses élèves, dont l’un écrit dans sa copie : “Tous les Nègres sont fourbes, lâches et fainéants.” Le détonateur d’un récit qui décrit un monde, nous dit François Orsoni, “où la délation, l’accusation, la justice, la loi, régissent une société hantée par l’ordre.”
Te craindre en ton absence : c’est un texte inédit de Marie NDiaye que met en scène Georges Lavaudant aux Bouffes du Nord (du 4 au 8 mars), sur une musique d’Hèctor Parra avec l’Ensemble intercontemporain et l’actrice Astrid Bas. “J’ai écrit des romans, plusieurs pièces de théâtre, des livres pour enfants et le scénario d’un film, mais jamais encore le texte d’un opéra”, écrit Marie NDiaye. C’est désormais chose faite avec ce texte qui nous révèle le monde intérieur d’une femme tiraillée entre des forces contradictoires.
http://vimeo.com/87457106
Deux femmes à l’affiche du Théâtre 71 de Malakoff : Anna et Martha, de Dea Loher, dans la mise en scène de Robert Cantarella (du 4 au 13 mars). On se régale à l’avance d’y retrouver Catherine Hiegel et Catherine Ferran, aux côtés de Nicolas Maury et Valérie Vivier, dans les rôles de domestiques qui attendent leur patronne et se haïssent avec une énergie sans faille !
Enfin, on vous recommande de courir à Sceaux au théâtre Les Gémeaux pour découvrir les jeunes et fantastiques acteurs du Studio 7, vus à Moscou, dans Hamlet de Shakespeare, mis en scène par David Bobée (du 4 au 9 mars) – voir notre article paru dans Les Inrockuptibles du 26 février – avant de les retrouver au Théâtre de Chaillot avec deux autres spectacles : Le Songe d’une nuit d’été, de Shakespeare, mis en scène par Kirill Serebrennikov (du 14 au 19 mars) et Métamorphoses, mis en scène par David Bobée et Kirill Serebrennikov (du 21 au 28 mars).
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