Un portrait hagiographique de la jeune militante pakistanaise pour les droits des femmes Malala Yousafzai, prix Nobel de la paix en 2014, à 17 ans.
Dès les premières images du documentaire, léger malaise. Ceci n’est pas seulement le portrait d’une toute jeune fille au destin exceptionnel, mais le désir sans contrepoint d’apporter une pierre à l’édifice d’une légende. Commentaires hagiographiques, entretiens truffés de formules rodées, le tout émaillé de séquences d’animation qui confèrent à son histoire une dimension quasi mythologique et religieuse…
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Certes, par le combat que Malala Yousafzai mène, depuis l’âge de 11 ans, contre la volonté obscurantiste des talibans d’interdire l’accès à l’école aux filles de son pays, la jeune Pakistanaise, couronnée à seulement 17 ans du prix Nobel de la paix en 2014, est devenue une icône, portant avec force ses convictions sur la scène internationale.
Un courage hallucinant
Mais comment une petite fille, issue de la province reculée de Swat au Pakistan, a-t-elle pu se dresser contre la parole des mollahs ? Est-ce parce qu’à sa naissance son père, instituteur passionné, lui a donné le prénom d’une guerrière afghane luttant contre l’occupant britannique en 1880, qu’elle deviendra elle-même une figure de la résistance, que les talibans prendront pour cible lors d’un attentat en 2012, qui faillit lui coûter la vie ?
Jusqu’à quel point la jeune fille, encouragée par son père qui lui a transmis un exceptionnel talent oratoire, a-t-elle été paradoxalement “programmée” pour devenir une légende ?
Reste tout de même le courage hallucinant de Malala qui, bien qu’ayant miraculeusement échappé à la mort une première fois, continue de parcourir le monde, de l’Afrique à la Syrie, pour défendre le droit des femmes et l’accès à l’éducation.
Il m’a appelée Malala documentaire de Davis Guggenheim. Mardi 29, 20 h 45, France 5
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