Le cinéaste japonais Hayao Miyazaki va recevoir un Oscar d’honneur pour l’ensemble de sa carrière. L’acteur et chanteur américain Harry Belafonte, la comédienne irlandaise Maureen O’Hara et le scénariste français Jean-Claude Carrière recevront également un hommage.
Le 8 novembre prochain, Hayao Miyazaki va recevoir un hommage, sous forme de prix honorifique, de l’académie des Oscars lors d’un gala organisé en l’honneur de plusieurs grands noms du cinéma.
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Miyazaki, connu pour son univers fantastique et ses films d’animation a déjà été nominé trois fois aux Oscars (Le Château ambulant, Le vent se lève), prix qu’il a remporté en 2003 pour Le Voyage de Chihiro (meilleur film d’animation). Le cinéaste japonais a décidé récemment de prendre sa retraite, c’est pourquoi l’académie lui rend hommage. Le co-fondateur du studio Ghibli sortira donc par la grande porte.
Ce prix souligne cependant la rareté de récompenses pour les cinéastes de l’animation aux Oscars. À part dans les catégories qui leur sont dédiées (meilleur film d’animation et meilleur court-métrage d’animation), ces réalisateurs restent peu primés. Un tel prix pour Miyazaki rééquilibre un peu la balance et, en plus d’honorer la carrière du réalisateur, célèbre un genre.
Quatre prix pour quatre monuments
Miyazaki ne sera pas le seul récompensé puisque Harry Belafonte, Maureen O’Hara et Jean-Claude Carrière recevront également un hommage.
Maureen O’Hara, rousse incandescente aux performances enflammées, est une des dernières grandes légendes hollywoodiennes. Originaire de Dublin, elle est venue à Hollywood en 1939 pour jouer Esmeralda aux côtés de Charles Laughton dans Quasimodo. Dans les années 40, elle s’est révélée dans les films de John Ford (Rio Grande, L’homme tranquille). L’actrice est apparue aussi dans le classique de noël Le Miracle de la 34e rue. Elle fête cette année ses 94 ans.
Jean-Claude Carrière recevra un prix pour récompenser son travail de scénariste. Une activité débutée aux côtés de l’acteur et réalisateur français Pierre Etaix. Les deux compères ont d’ailleurs partagé un Oscar pour le court-métrage Heureux Anniversaire (1962). Il collabora par la suite avec les réalisateurs Luis Bunuel (Belle de Jour, Le Charme Discret de la Bourgeoisie), Jean-Luc Godard (Sauve qui peut (la vie)) et Philip Kaufman (L’Insoutenable Légèreté de l’être).
Harry Belafonte a lui d’abord connu le succès comme chanteur, surnommé le « roi de la Calypso », avant de tomber amoureux de la comédie. Il fit ses premiers pas d’acteurs dans des films comme Carmen Jones d’Otto Preminger et Le coup de l’escalier de Robert Wise. Il est aussi un grand supporter du mouvement des droits civiques aux États-Unis, pour lequel il collabora dans les années 50 avec Martin Luther King Jr. Il devint ambassadeur de l’ONU en 1987. L’académie des Oscars lui remettra un Jean Hersholt Humanitarian Award pour l’ensemble de ses combats humanitaires. Prix remis à Angelina Jolie l’an passé.
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