Le premier véritable album de l’activiste folk français Angil, alias Michaël Mottet, débute par le titre No More Guitars. Pour cet adepte de l’americana tourmentée, on trouve cette déclaration plutôt gonflée, surtout lorsque retentit à la quatrième minute de ce morceau ? pourtant dominé par de faibles percussions, un clavier et un sax ? le […]
Le premier véritable album de l’activiste folk français Angil, alias Michaël Mottet, débute par le titre No More Guitars. Pour cet adepte de l’americana tourmentée, on trouve cette déclaration plutôt gonflée, surtout lorsque retentit à la quatrième minute de ce morceau ? pourtant dominé par de faibles percussions, un clavier et un sax ? le rugissement d’une guitare trafiquée, qui finit seule la chanson dans un brouillard de saturation. Et les surprises vont s’enchaîner sur cet envoûtant Teaser for: Matter ? les flûtes mutines de Beginning of the Fall, le xylophone rêveur de Soulshop, les trompettes inquiétantes de Sons of Benedict, qui commence gentiment sur une boucle electro pour se terminer dans un grand fracas free-jazz
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
On sent un peu partout sur cet album ambitieux la volonté de remettre en question un songwriting dont Angil connaît les ficelles depuis trop longtemps. On pense parfois aux Américains de Swell, pour cette manière peu orthodoxe de renouveler le folk en l’attaquant sous tous les angles. Mais Angil, ce grand solitaire, ne souffre aucune comparaison. Et sa reprise de Invisible Man, piqué aux Breeders et transformé pour l’occasion en comptine élégiaque, l’affirme haut et fort en clôture de l’album : Angil est l’homme invisible, essayez de l’attraper si vous pouvez
{"type":"Banniere-Basse"}