Malgré trois épisodes diffusés à la suite, la série anglaise diffusée hier soir sur France 2 a réuni en moyenne plus de 6,7 millions de téléspectateurs, explosant au passage le mastodonte « Joséphine, ange gardien ». Un succès duquel pourrait s’inspirer le service public pour miser sur des programmes qu’ils considèrent comme moins « fédérateurs » et bien plus audacieux.
Certains craignaient que France Télévisions ait tué la série dans l’œuf en programmant 3 épisodes de 45 minutes à la suite. Surprise : Broadchurch a explosé tous les scores. 7,09 millions de téléspectateurs (plus de 25% de part de marché) devant le premier épisode, 6,81 millions pour le deuxième (25,9% de PDM) et 6,28 millions pour le troisième (30% de PDM).
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Encore plus impressionnant : la série anglaise a devancé de loin le mastodonte Joséphine, ange gardien (5,5 millions de téléspectateurs), qui proposait pourtant un épisode inédit. Il n’y a qu’une chose à dire, le public français nous a bluffé.
Certes, on peut féliciter France 2 pour sa grosse campagne de pub (une bande-annonce diffusée de nombreuses fois longtemps à l’avance, des rappels en bas à droite de l’écran à la fin d’autres programmes comme samedi soir pendant Le Gand Cabaret du Monde). On peut aussi remercier les nombreux articles publiés sur la série depuis la semaine dernière, mettant en valeur ses qualités dramatique et son ambiance addictive, qui avaient de quoi éveiller la curiosité du public (ici, là, là, ou même chez nous par ici).
Le déclic qu’il fallait pour France 2 ?
Mais de nombreuses séries avant celle-ci avait essuyé des échecs cuisants. Souvenons-nous de nos camarades tombées trop tôt comme Lost ou Heroes, passées à la trappe pour cause de mauvaises audiences sur TF1. Comment Broadchurch a-t-elle réussi à garder plus de 6,8 millions de téléspectateurs jusqu’en fin de soirée ?
Un mot : la qualité. En acceptant sans sourciller de rester avec David Tennant, Olivia Colman et les habitants de cette petite ville fictive du sud de l’Angleterre pendant plus de deux heures, les téléspectateurs français ont prouvé qu’ils étaient sensibles à la qualité, plus qu’à de simples « programmes fédérateurs » sur lesquels France 2 est habituée à miser.
Ah France 2! Dire que tu aurais pu profiter de ce succès 4 semaines au lieu de seulement trois avec tes 3 épisodes à la suite #Broadchurch
— Sullivan Le Postec (@Sullivan_lp) 18 Février 2014
Espérons qu’il y a là de quoi les convaincre de croire plus souvent en des projets un peu plus audacieux que la moyenne. Une chose est à présent acquise : le public français est bel est bien là pour suivre.
Broadchurch, tous les lundis sur France 2 à 20h40
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