Flow ténébreux et beats obliques.
Il faudra attendre le 6 ami pour se gaver une voix encore de son flow ténébreux et de ses beats obliques, mais le formidable duo Atmosphere offre déjà en avant-garde son Bitter. Ant et Slug, “Fourmi” et “Limace” y jouent une fois encore une drôle de fable de la Fontaine, polluée et toxique. Car le souvenir est ici un poison et un terreau dont on ne s’échappe pas, matière première d’une discographie parmi les plus personnelles, obsessionnelles même de l’histoire du hip-hop : un storytelling intime et nu plus fréquent dans le rock ou le folk que dans le hip-hop, peu friand de l’étalage de ses faiblesses et de ses impotences. Il y a dix ans, Slug nous avait d’ailleurs raconté d’où venait sa passion pour le rock : “Même si nous venons du hip-hop, j’aime les rockeuses. Tu sais, ces petites fans de rock indé, tatouées comme de vilains marins…” Ah ah ah.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
{"type":"Banniere-Basse"}