Ce titre, “Bienvenue au Nord“, aurait été parfait pour l’idéale compilation de ces vauriens de Leeds, un best-of impeccable qui tiendrait sur un single : deux ou trois chansons, dont l’étincelant Take the Long Road & Walk It. Mais quelles chansons, qui contiennent sans discipline le lyrisme chancelant de The Verve, le groove éméché des […]
Ce titre, « Bienvenue au Nord« , aurait été parfait pour l’idéale compilation de ces vauriens de Leeds, un best-of impeccable qui tiendrait sur un single : deux ou trois chansons, dont l’étincelant Take the Long Road & Walk It. Mais quelles chansons, qui contiennent sans discipline le lyrisme chancelant de The Verve, le groove éméché des Stone Roses ou lœurgence stridente de New Order. Une certaine idée du Nord anglais, prolo et fier, autarcique, jusqu’à inventer ses propres danses, dératées, erratiques. Sur ce best-of, on ne mettrait aucune chanson de Welcome to the North : Welcome to the North n’abrite aucune chanson.
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La tendance, déjà fâcheuse sur scène, de se laisser griser et impressionner par ses propres jam sessions ? discours de guitare sous perf Led Zep et groove hagard à la Madchester ? a anéanti les vélléités d’écriture du groupe. Pire, les paroles mystico-cucul-la-praline de Rob Harvey, inventeur de surcroît de danses parfaitement burlesques, bavassent désormais avec un affront insolent, certaines de détenir des vérités assénées au bulldozer ? le moyen de transport que choisissent des guitares frimeuses et bodybuildées.
Car The Music, impudent, a rêvé d’Amérique, confiant ses riffs bavards à Brendan O Brien, spécialiste de la guitare saindoux et du lyrisme aux hormones avec Soundgarden ou Pearl Jam. Que retenir de cet épuisant péplum ? Un refrain ici, des fous rires face à la poésie illettrée du malheureux Rob et l’envie irrésistible de confisquer les guitares de tous ces morveux qui jouent à l’homme-araignée sur le manche glissant de leurs six-cordes. Branleurs, totalement.
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