Le réalisateur de la série The Wire a écrit au chef de la police de Ferguson suite aux affrontements entre manifestants et policiers à la suite de la mort d’un adolescent noir, Michael Brown, le 9 août dernier sous les balles d’un policier.
Dans une lettre ouverte publiée sur son site internet et adressée au chef de la police de Ferguson, le réalisateur de la série The Wire, qui a suivi et observé pendant une dizaine d’année les activités des policiers de Baltimore quand il était journaliste au Baltimore Sun, s’interroge sur les méthodes employées par les autorités policières.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
« Maintenant, considérons simplement le fait que vous, en tant que chef du département de police responsable des citoyens de votre juridiction, semblez croire –avec d’autres procureurs locaux- qu’il est possible pour un officier armé et assermenté de tuer un citoyen, et de le faire dans l’anonymat. Malheureusement, je sais que vous n’êtes pas le seul responsable de ce stupéfiant manquement aux obligations. Il y a plus de dix ans, certaines de nos plus importantes agences fédérales ont commencé un repli tragique de leurs responsabilités de base, en protégeant leurs agents de tout examen pour leur utilisation du pouvoir le plus significatif qu’un officier de la loi puisse posséder –la décision de prendre une vie humaine comme un acte de délibération personnel. Suivant l’exemple du FBI, d’autres grands services leur ont depuis emboîté le pas, ou ont essayé de le faire (…) Mais le coût n’est pas abstrait pour la société- et la monnaie avec laquelle on en paye le prix est la confiance. Votre département a montré que le public n’a pas pu vous faire confiance pour savoir qui spécifiquement, dans l’exercice de sa fonction, a été impliqué dans l’enlèvement d’une vie humaine à Ferguson. Et ce même public est maintenant dans la rue pour manifester (…) Comment cela pourrait-il en être autrement ? »
{"type":"Banniere-Basse"}