Vous avez loupé les morceaux, découvertes et tubes publiés quotidiennement par JD Beauvallet? Hourra : ils sont tous ici.
LUNDI 21
Fimber Bravo Life After Doomsday
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On n’accueille pas assez de joueurs de steel drums dans cette rubrique, il faudra aussi désormais inviter des balèzes du djembé. Venu logiquement de Trinidad, Fimber Bravo est un champion de cet instrument qui ressemble à un wok et sonne comme le soleil sur un dos de dauphin. Quand il ne prête pas ses good vibes à Morcheeba ou Hot Chip, il triture ses humeurs noires en compagnie de Zongamin, notamment sur ce Life After Doomsday qui imagine une attaque nucléaire sur les Caraïbes. Son nouvel album s’appelle Con-Fusion. Et cette fusion rend tout con et confus.
MARDI 22
Bo Keeney Don’t You Worry
Bo Keeney était mal parti pour la retenue, lui qui a grandi sur les genoux de Van Halen ou Guns N’Roses, amis de sa mère. Mais ce Californien émigré dans la campagne anglaise a fui le bruit et la fureur pour mettre son érudition de toutes choses suaves (cool jazz, blue-eyed soul …) au service d’une sorte de dubstep étrange et flâneur, qui donne l’impression d’une collision de deux mondes que tout devrait séparer. Une curiosité.
MERCREDI 23
Bebe Black Deathwish.
On avait repéré cette teigne sur un récent single de Benga : étonnant comme un petite blonde venue de la campagne anglaise puisse à ce point survitaminer une musique aussi cagneuse et urbaine. Depuis signée par une major, la trouble Bebe Black continue de raconter ses contes à cauchemarder debout sur fond de house crapuleuse : ou comment le storytelling contamine parfois le dancefloor.
JEUDI 24
Troumaca My Love
Un moment suspendu, rêveur, irréel : venu de Birmingham, Troumaca a été découvert par le vénérable Gilles Peterson, lui-même farouche partisan (partysan ?) de ces musiques sans frontières, sans pedigree, qui agitent les hanches et aèrent le cerveau. Le soleil, en lo-cost mais pas en lo-fi.
VENDREDI 25
His Clancyness Like a Champ
L’an passé, on avait beaucoup aimé A Classic Education, groupe italo-américain basé à Bologne. Leur leader Jonathan Clancy continue en parallèle avec ce nouveau groupe, la mélancolie pareillement accrochée, cramponnée à ses cordes vocales. Peut-être moins obsédé par les années 80 écossaises (?!?), il flirte là du côté d’un psychédélisme pastoral qu’on pensait réservé à quelques esthètes néo-zélandais, des Chills aux Bats. Attention : cette chanson peut provoquer la somnolence, puis l’abandon vers une tristesse très confortable.
SAMEDI 26
Skint Eastwood Arhuaco
La voix est maîtresse, sereine mais désincarnée. Qu’importe : derrière Skint Eastwood, un homme travaille, en nage, en sang. C’est Eyedress, nouveau petit génie anglais de la production granuleuse, lancinante, laconique. Il apporte à cette soul absente son supplément de mystère, de feu et de langueur qui fait de ce Arhuaco une chimère aussi hantante. La vidéo ne sert à rien : les images que vous verrez en fermant les yeux sont plus passionnantes.
DIMANCHE 27
Alexis and the Brainbow A Young Gun
Ça commence bien : dans sa bio, Alexis Delekta affirme venir d’un pays peuplé de licornes et de rêves tout roses. C’est Lyon en fait, mais avec un peu de fumée lourde et beaucoup d’utopies. Il en faut, des deux, pour ainsi oser une pop-music aussi exaltée et sophistiquée, chantée à tue-tête par une voix qui n’a pas froid aux yeux (et a raison). Les nostalgiques du premier MGMT s’en tordront de plaisir en dansant un twist de caoutchouc.
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