Le directeur artistique fête les 30 ANS D’A.P.C., la marque qu’il a fondée. Il sort cet automne Transmission, un beau livre sur la genèse de son style.
Quel est le premier geste que vous faites au réveil ?
Je pense aux raisons qui font que cela vaut la peine de se réveiller.
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Qu’est-ce qui vous obsède ?
Rien ni personne ne m’obsède, j’ai tout largué. Avant, c’était le surmoi hégélien de la gauche française qui me révoltait ; mais maintenant, je m’en fous.
Qu’est-ce que vos parents ne vous ont pas appris ?
L’insolence.
Quel est le goût de votre enfance ?
Tomate, sel et pain. Ou celui d’une tartine grillée dans le café au lait bien sûr.
Quelle est la couleur que vous ne porterez jamais ?
Je ne porte que du bleu marine.
Quel est l’endroit où vous retournez et que pourtant vous détestez ?
C’est fini, je ne le fais plus, je n’ai plus à le faire. J’évite tout ce qui m’est désagréable.
Quelle scène de film connaissez-vous par cœur ?
Je ne connais aucune scène de film par cœur, mais je suis à jamais possédé par Jeanne Dielman, 23, quai du commerce, 1080 Bruxelles de Chantal Akerman.
Quel est le film/le disque/l’artiste qui vous met hors de vous ?
J’ai décidé il y a déjà longtemps de ne jamais plus rien détester. Je préfère ignorer, glisser sur, oublier. Trop d’inutile voit le jour.
Qu’est-ce qui ne vous plaît pas chez vous ?
Mon inaptitude à l’insouciance, et ce depuis l’âge de 9 ans.
Que faites-vous quand votre créativité est bloquée ?
Je me contente de récolter ce qui arrive sans trop d’impatience et comme cela, la créativité n’est jamais bloquée. Tant mieux, car sans sublimation il est impossible de survivre.
Qui avez-vous imité pour devenir vous-même ?
Davy Crockett.
A.P.C. Transmission (Phaidon), 544 pages, 65 €
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