Nouveau trip de saison pour ce poète postmoderne de L. A.
Entre deux autres conneries, la bio Twitter de Dent May indique : “Hotel bar lounge singer”. Pourquoi c’est drôle ? Parce que quelque part, Dent May est vraiment ce chanteur affichant un succès relatif, des fringues ringardes et une passion molle pour les héros du passé – il a d’ailleurs des faux airs de John Lennon période LSD. Mais Dent May a conscience de tout ça et il en joue. Dans son quatrième album, il chronique la lose ordinaire du hipster moyen de Los Angeles, sa ville d’adoption (il vient de Jackson, Mississippi). Il y raconte les soirées pas si cool, l’amour à l’heure des applis et les errances, de préférence sur internet, avec un second degré que détesteront les apôtres de l’esprit de sérieux dans la musique.
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En fait, Dent May est à la pop ce que Father John Misty est au folk : un clown, mais pas que. Il faut écouter sérieusement les musiciens pas sérieux, ils détiennent des secrets sur l’époque et la clé d’une poésie nouvelle. La preuve avec ce tweet : “Si vous écoutez ma musique assez fort vous pouvez entendre mes colocs jouer à Fifa dans la pièce à côté.” Beauté.
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