Sur le très prenant White, précédent album de ce groupe de doom-metal, apparaissait le fou furieux Julian Cope, fan absolu. Les apocalyptiques Sunn O))) reviennent avec une suite encore plus dévastatrice et, pour remplacer Cope, le groupe s’est adjoint les services du chanteur hongrois Attila Csihar, idole patentée du death-metal, connu pour ses vociférations cataclismisques […]
Sur le très prenant White, précédent album de ce groupe de doom-metal, apparaissait le fou furieux Julian Cope, fan absolu. Les apocalyptiques Sunn O))) reviennent avec une suite encore plus dévastatrice et, pour remplacer Cope, le groupe s’est adjoint les services du chanteur hongrois Attila Csihar, idole patentée du death-metal, connu pour ses vociférations cataclismisques sur De Mysteriis Dom Sathanas (1994), l’album mythique de son groupe Mayhem. White 2 comprend trois morceaux et débute par le plus court ? qui dure néanmoins un quart d’heure : un écheveau de guitares sourdes, lourdes et hypnotiques compose au fil des minutes des harmoniques sales, qui tordent le ventre.
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Ensuite, durant vingt-trois minutes, le groupe exécute un très délicat deuxième morceau atmosphérique, qui contraste pleinement avec le précédent : ici, les guitares sont chatouillées délicatement et illuminées par une floraison microscopique de bruits et de frémissements. Enfin, dans le troisième morceau, surgit, comme d’outre-tombe, la voix sourde d’Attila Csihar. Sourde et grave, elle engloutit les nappes de guitares frissonnantes, tendues, toujours prêtes à exploser. Le morceau se résorbe en une apothéose cinglante, aux confins du minimalisme et du gothique, qui évoque une forme implosée d’opéra cosmique ou de musique ritualiste pour une religion dévolue au whisky, au tord-boyaux, à tout ce qui désinfecte le corps en le brûlant.
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