« Un acte de guerre intolérable », voilà ce que pense la Corée du Nord du dernier film des acteurs Seth Rogen et James Franco. Elle réclame sa censure immédiate, sous peine de représailles.
Scandale à Pyongyang ! On n’en est pas encore au stade de la crise diplomatique, mais Seth Rogen et James Franco peuvent d’ores et déjà se targuer d’avoir provoqué la crise de nerfs de l’année du « chef suprême » de la Corée du Nord, Kim Jong Un. En cause : leur dernier film, réalisé par Seth Rogen et Evan Goldberg, dans lequel les deux acteurs incarnent des journalistes qui tentent d’assassiner le leader nord-coréen.
Un scénario rocambolesque et un ton potache, à la croisée entre OSS 117 et Sacha Baron Cohen, ont suffi à mettre en émoi le régime de Pyongyang. Dans une interview au Telegraph, un proche de Kim Jong Un – souvent considéré comme son porte-parole – est catégorique : en traitant de l’assassinat d’un leader étranger, le film reflète ce que les Etats-Unis « ont fait en Afghanistan, en Irak, en Syrie et en Ukraine« .
La Corée du Nord réclame la censure du film. Dans un communiqué de presse relayé par l’agence officielle du régime, elle dénonce un « acte de guerre » et de « terreur« , mené par des « réalisateurs gangsters« , et menace les Etats-Unis : si The Interview sort sur les écrans, les représailles seront « impitoyables« .
Pour l’instant cependant, la seule conséquence directe de cette guerre des mots est plutôt cocasse : Kim Jong Un aurait décidé de regarder le film. Une nouvelle qui ravit Seth Rogen : « Apparemment, Kim Jong Un a prévu de regarder #TheInterview. J’espère qu’il va aimer!! » a-t-il réagi sur Twitter.
Apparently Kim Jong Un plans on watching #TheInterview. I hope he likes it!! http://t.co/5VrsgYlydE
— Seth Rogen (@Sethrogen)