Nouveau venu dans la nébuleuse festivalière, le FFF ressemble bien à l’événement érotique de ce début d’été.
On évitera le terme « porno », pas un gros mot non plus dans un tel festival, mais ne rendant que trop peu honneur à l’esprit à la fois sexy et festif, volontiers comique, de ces quatre jours de programmations libertines assez connotées seventies, ambiance Max Pécas. Le programme se veut à la fois pointu et léger : on y lit que « le sexe n’est pas forcément transgressif », et qu’il peut « être beau, intelligent, et drôle ».
http://vimeo.com/98816797
Un érotisme estival et vintage qui a pour tête de gondole la rétrospective Jean-François Davy : le nom est méconnu, mais il a pourtant amené trois millions de Français dans les salles en 1975 avec Exhibition, son enquête sur le milieu pornographique.
Surtout l’auteur d’une « Trilogie Paillarde » érotico-comique aux titres génialement effrontés (Bananes mécaniques, Prenez la queue comme tout le monde, Q). Côté contemporain, le FFF a aussi du beau monde : la fine fleur du court métrage, soit Lucile Hadzihalilovic avec un Nectar dans la veine de son Innocence, Nicolas Maury (Les Rencontres d’après minuit) devant la caméra de la cinéaste et clippeuse Shanti Masud, etc.
On verra tout ça au Nouveau Latina, en plein cœur de Paris, à partir de ce mercredi, avec en sus une sélection de « films de maisons closes », mais aussi des projections surprises, et puis des discussions, des performances, des « lectures champêtres » et bien sûr des fêtes. A ne pas rater samedi, une conférence nocturne sur le désir, au Lapin blanc. Vous savez où ramener vos fesses.
Festival du Film de Fesses, 1ère édition, du 25 au 29 juin au Nouveau Latina (Paris IVe).