Sarah Cracknell est un girls’ band à elle toute seule. Mignonne, elle danse gracieusement, peut prendre au choix un petit côté garce ou grande sœur rassurante, plaît aux garçons prépubères et aux jeunes filles nubiles. Et, accessoirement, compose des chansons et chante. Des chansons d’amour et d’amitié osés, les thèmes, faudra faire gaffe que […]
Sarah Cracknell est un girls’ band à elle toute seule. Mignonne, elle danse gracieusement, peut prendre au choix un petit côté garce ou grande sœur rassurante, plaît aux garçons prépubères et aux jeunes filles nubiles. Et, accessoirement, compose des chansons et chante. Des chansons d’amour et d’amitié osés, les thèmes, faudra faire gaffe que les parents ne les entendent pas. La voix de Saint Etienne réussit en douze morceaux à débarrasser les chansons quand même un peu complexes de son groupe de leurs incompréhensibles samples de violons, de leurs sons bizarres, de leurs bidouilleries électroniques, de leurs mélodies vicieuses et mélancoliques. Elle y rajoute un rythme eurodance réglementaire ça fait quand même plus moderne et arrive presque à faire aussi bien que les Spice Girls. Il y a même la ballade, Ready or not, ça risque d’emballer sévère cet été. Sérieusement. Quelle tristesse. S’émanciper de Saint Etienne pour faire ça. Loin du charme mélodique et de l’intelligence visionnaire de ses deux comparses, Sarah Cracknell perd toute sa sensualité, décalque gauchement les tubes du groupe et cuisine une soupe dance avariée, un Liebig fin eighties, la boîte à rythmes toute cheap, la mélodie honteuse. Sur ses ritournelles niaises, prétentieuses et laborieusement adolescentes, Sarah Cracknell ira s’éclater en boîte le samedi soir. Toute seule.
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