Le chic white-trash, le vrai : tifs graisseux, trombine de porte-flingue pour western spaghetti, de cousin taré des ZZ Top bichonnant sa bagnole adorée au fond d’un trailer park malfamé. Pour employer un américanisme éloquent, Terry Anderson sent “le mauvais côté de la voie ferrée”, les banlieues miséreuses où poussèrent (de travers) les jeunes Elvis […]
Le chic white-trash, le vrai : tifs graisseux, trombine de porte-flingue pour western spaghetti, de cousin taré des ZZ Top bichonnant sa bagnole adorée au fond d’un trailer park malfamé. Pour employer un américanisme éloquent, Terry Anderson sent « le mauvais côté de la voie ferrée », les banlieues miséreuses où poussèrent (de travers) les jeunes Elvis Presley et Hank Williams. Des endroits qui poussent à l’évasion, pas à l’introspection. Entre deux lampées de country catarrheuse à la Steve Earle, What else can go right lutine gaillardement le rock’n’roll rustique émoustillée, cette vieille chienne défraîchie retrouve son inimitable coup de reins. Un John Fogerty libidineux (College girls) parfait l’éducation de Green On Red (One good heart, épique), les chansons crépitent comme un dialogue de Tarantino, gigotent comme les guibolles d’Alberto Tomba tailladant un mur de glace. Terry Anderson aime sa guitare autant qu’un Gascon sa rapière ; moulinets, bottes secrètes et coups de Jarnac tranchent les jarrets de la nostalgie, donnent l’estocade au dolorisme grunge chouette corrida, même si cette fois c’est le toréador qui a une allure de bœuf.
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