On vous dit « Do It Yourself », vous pensez scrapbooking et bricolage? Rangez vos poncifs. Le DIY, c’est avant tout un mode de vie, alternatif et militant. C’est là-dessus que se penche le webdoc « DIY Manifesto », disponible dès mardi sur le site des Inrocks.
A partir du mardi 3 juin, vous pourrez visionner le webdocumentaire DIY Manifesto sur le site des Inrocks. Pas de panique pour autant : si ce docu a bien pour thème le « Do It Yourself », vous n’y trouverez aucun tutoriel à idées charmantes mais irréalisables, comme ce délicat bacon en forme de cœur.
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Do it Yourself Manifesto, en revanche, vous donnera peut-être envie de sonner chez votre voisin pour lui emprunter sa perceuse, ou d’aménager un potager participatif dans votre cour d’immeuble.
L’esprit Do It Yourself
Prôner le Do it Yourself – “Fais-le toi-même”, en VF – ce n’est pas vouloir faire de l’humanité une armée de “Bob le bricoleur”. C’est redéfinir son rapport au monde, décider de se prendre en main, et construire une société du partage, où les savoirs et les ressources individuelles sont au service du bien collectif.
Le Do It Yourself existe sûrement depuis toujours, mais sa naissance symbolique date des années 1970 et de l’émergence de la scène punk. C’est en 1977 que les trois lettres prennent tout leur sens, lorsque le groupe The Buzzcocks sort Spiral Scratch, premier disque autoproduit de l’histoire.
Système D… comme Detroit
Depuis l’année 2008 et sa crise économique, la pratique du DIY s’est généralisée – jusqu’à changer les contours de la ville américaine de Detroit, point de départ de ce webdoc. A travers les portraits de militants du DIY (un propriétaire d’un atelier de vélos, un fermier urbain et une activiste d’internet), les journalistes Hélène Bienvenu et Nora Mandray montrent la crise sous un autre jour, et explorent ce qu’elles nomment la “révolution DIY”.
Manifesto est un récit de vies et d’engagements. Loin de l’énième pamphlet anticonsumériste, il se veut, avant tout, plaidoyer pour le lien social. Cohérence oblige, il se transpose donc dans la vie réelle : tout le long du mois de juin, des projections et des ateliers seront organisés lors de trois événements, à Paris et en Province.
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