La 12ème édition du festival lyonnais se terminait dimanche. On y a vu Kraftwerk, Suuns, Actress, Daniel Avery ou encore Darkside. On a discuté politiques culturelles en Europe avec Vincent Carry, le directeur du festival. On a pris quelques photos et quelques vidéos. On a profité du soleil. Et maintenant, on vous montre et on vous raconte tout.
JOUR 1
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>> Mercredi 28 mai, premier jour tranquillou avec Darkside, du rock bien sale et quelques idées pour l’avenir de la culture en Europe.
Ça a commencé dans le train entre Paris et Lyon. La veille, mardi donc, l’European Lab (explications ci-dessous) avait déjà lancé cette 12ème édition des Nuits sonores avec quelques rencontres autour des politiques culturelles européennes. Mais ici, dans le wagon-bar du TGV rempli de pros partant couvrir le festival, il y a les toutes premières notes de musique, les premiers hochements de tête, les premières promesses pour les jours à venir. Juste en dessous, Spitzer passant du Daniel Avery.
Nuits sonores et European Lab version 2014 : présentations
Les Nuits sonores 2014 s’inscrivent dans un projet dépassant largement le prétexte purement musical. Inséré intégralement dans le quartier de la Confluence, le festival contribue à un grand projet social et urbanistique visant à faire vivre un nouvel espace du Grand Lyon. Situé au sud de la presqu’île, à la croisée du Rhône et de la Saône, la Confluence est un ancien quartier pourri qui s’offre actuellement une nouvelle jeunesse : réaménagement des berges et du patrimoine industriel, construction de logements et de commerces, implantation de lieux de culture et d’administration (l’Hôtel de Région, impressionnant), voilà un peu ce qu’on a vu sortir de terre et de têtes pleines d’idées pour l’avenir.
Et la vie dans tout ça? Pour éviter le piège du nouveau quartier artificiel, le festival Nuits sonores est là pour ramener du monde, faire circuler le public d’un lieu à l’autre, lui faire découvrir les merveilles qui se cachaient dans ce quartier qu’on redécouvre. Maison de la Confluence (pour la carte blanche à Glasgow), la Sucrière (pour la programmation de jour), l’Ancien Marché de gros (pour la programmation de nuit) : autant de lieux sublimes à leur manière, brute et humaine, froide et excitante – tout ce que peut offrir le paysage post-industriel.
Pour accompagner ces idées et les approfondir : le forum European Lab et ses conférences qui, quelques jours après les tristes résultats des élections européennes, proposent de penser la culture dans l’espace communautaire, et d’élargir la discussion vers différents sujets. Pendant la semaine, conférences prévues sur les politiques culturelles en Europe donc, mais aussi sur les nouveaux espaces médiatiques, l’industrie et l’entrepreneuriat culturels, l’urbanisme et la vie urbaine… Autant de sujets aussi pointus que la programmation du festival, qui font de Nuits sonores un événement d’une intelligence et d’une maturité uniques en France.
Darkside, encore une claque
On oublierait presque de parler musique ! Et pourtant, les Nuits sonores proposent une programmation d’une cohérence parfaite, qui assoit de façon forte son ambition culturelle plus large. Techno, house, rock, et puis tous les dérivés qui se baladent entre ces genres : l’identité du festival s’installe sur la recherche, l’expérimentation et tout ce qui, d’une manière ou d’une autre, bouscule les clichés de la teuf et de l’émergence artistique. Hier, parmi des Marcel Dettmann, Laurent Garnier et autres Black Lips, Darkside a foutu la fessée à un public venu en masse pour ce projet désormais bien connu de Nicolas Jaar. Tantôt minimal et cosmique, tantôt expansif et lourd, ce court jeu d’une heure a suffi pour prouver à Lyon ce qui n’est plus vraiment un scoop : Darkside, sur scène, c’est impressionnant. La grosse qualité de son de l’Ancien Marché de gros n’y est d’ailleurs pas pour rien.
Aux Nuits sonores, il y a aussi des guitares
Ici, Movie Star Junkies, du bon vieux rock qui pue la sueur et la rouille. Pas propre, mais jolie découverte.
Entendu
« Bon, pour Darkside, je vais m’en rouler un petit. » (un festivalier)
« Si je vais aux conférences du Lab demain matin ? Heu… » (une jeune journaliste)
« C’est la guerre à l’entrée ! Les gens se montent dessus. Ils ont défoncé les barrières. Y a des mecs en train de mourir dans leur vomi. J’ai jamais vu ça ! » (un festivalier)
« Hey, hey, one-two, one-two, hey hey, hey. One-two, hey hey, Black Lips, hey. » (le batteur bavard du groupe juste avant leur concert)
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JOUR 2
>> Jeudi 29 mai, rencontre avec le directeur du festival, Vincent Carry. Au programme : Kraftwerk et la sclérose des politiques culturelles en Europe.
La singularité de cette nouvelle édition, c’est son implantation dans le quartier de la Confluence. Comment le festival s’intègre dans ce grand projet urbanistique ?
C’est un long travail de réflexion en amont. Le festival a toujours été en lien avec la ville de Lyon et son évolution. On est toujours allé là où la ville bougeait et se construisait. Et puis la Confluence, c’est une vraie histoire d’amour avec Nuits sonores. On a commencé ici il y a plus de douze ans, quand le festival s’appelait encore Arty Farty. Depuis, chaque édition a eu un lien avec ce territoire. Cette année, il y a un long travail de scénographie urbaine, à la fois à l’intérieur des sites et dans la volonté de créer du lien entre eux. On a travaillé avec des plans du quartier pour savoir comment le public allait se déplacer, en se préparant à la quantité de personnes qui viennent maintenant aux Nuits sonores. Les choses sont plus complexes à gérer qu’avant.
Le projet de la Confluence est parfois critiqué pour son côté artificiel, sans vie…
Le risque de tout nouveau quartier, c’est de ne pas être assez humanisé, social, culturel… Il y a des exemples partout. Je ne crois pas que ce soit le cas pour la Confluence. J’ai connu la période où on pouvait être inquiet. Mais j’ai aussi vu démarrer la vitalité progressive de ce quartier. Maintenant il y a le Sucre, des bars qui ouvrent, des restos, le Musée des Confluences, la future Maison de la danse… Avec Nuits sonores, on est dans le symbole : on montre comment ce quartier pourrait vivre dans une version très extrapolée, avec énormément de monde. C’est aussi une façon de pousser les décideurs dans leurs retranchements.
Tu travailles avec le Grand Lyon. A quel moment les pouvoirs publics se sont vraiment intéressés aux Nuits sonores ?
Dès le début, en fait. C’est d’ailleurs la grande chance du festival. Mais ça ne s’est pas vraiment joué sur l’argent. Aujourd’hui, la ville de Lyon, c’est 12% de notre budget. Si on élargit aux autres collectivités publiques, on reste à moins de 20%. C’est plutôt la volonté politique qui a compté. On est en discussion permanente avec le Directeur général des services du Grand Lyon. On essaye de dialoguer et de progresser tous ensemble. Les collectivités nous on toujours ouvert les portes des lieux qu’on leur a demandé.
Le Forum European Lab existe depuis 4 ans. Que représente-t-il pour les Nuits sonores ?
On aurait pu commencer le Lab beaucoup plus tôt si on avait eu le temps et l’énergie. Les fondateurs de Nuits sonores, ce sont d’abord des gens qui ont grandi professionnellement, et qui ont gagné en maturité intellectuelle. On était une bande de bénévoles et depuis on a appris nos métiers. L’aventure du Lab, c’est une volonté d’approfondir nos questionnements et d’affirmer une conviction européenne. A l’époque de la création, on sentait que le projet européen était en train de partir un peu en vrille. On vient d’en avoir la confirmation très violente avec les élections de la semaine dernière… Il y a un vrai problème de politiques culturelles aujourd’hui. Elles sont arc-boutée sur le financement des grandes institutions, des cultures classiques… La grande majorité de ce qui fait réellement la vie culturelle des gens, et en particulier des jeunes générations, est aujourd’hui satellisée aux marges. Les politiques culturelles sont construites pour les CSP+, les personnes âgées, les habitants des centres-villes, les gens plutôt riches… Tous les autres sont exclus et c’est un vrai problème. On a créé le Lab pour luter contre ça.
Idées émergentes, artistes émergents… C’est ça Nuits sonores : l’émergence ?
L’émergence, l’incubation, l’innovation… Toutes ces questions sont constitutives de cette question : que sera la culture dans 20 ans ? On propose une vision politique et culturelle qui prépare notre avenir. La culture est devenue tellement transversale et a tellement contaminé l’ensemble du champs social qu’elle pose la question de l’autisme politique. S’il y a un problème au niveau politique en France et en Europe, c’est parce que le niveau d’adhésion de la société réelle au monde politique est devenu quasiment nul. Ce n’est même plus un manque d’adhésion, c’est de la défiance. On a aujourd’hui une classe politique qui ne voit pas le monde tel qu’il est vraiment. C’est à cause du manque de renouvellement et de la continuation des politiques héritées des années 70. Et c’est particulièrement le cas dans la culture : le Ministère est organisé comme il l’était sous Malraux ! L’environnement mental et intellectuel des politiques ne correspond plus à la réalité.
Tu parles des marges et des mentalités. Un festival comme Nuits sonores, c’est la revanche de l’underground ?
Bien sûr. Dans le secteur privé, le renouvellement générationnel a été beaucoup plus facile, et je dirai que c’est normal. C’est un peu moins vrai dans les médias, par exemple, mais le renouvellement est possible. Le renouvellement ne s’est pas fait chez les politiques. Aujourd’hui, dans la culture au niveau public, il n’y a pas de trentenaires, alors que des gens comme Jack Lang ou Laurent Fabius ont été Ministres assez jeunes. C’est une génération qui a empêché le renouvellement, qui a bloqué le pouvoir. La classe politique a besoin d’entendre qu’elle est en train de se planter car elle ne comprend plus le monde dans lequel on évolue.
Dimanche il y a l’événement Kraftwerk en fermeture du festival. Encore un choc des générations !…
C’est Kraftwerk qui m’a amené à la musique électronique quand j’étais très jeune. Il y avait leurs vinyles dans l’armoire familiale. Autobahn, Radioactivity, The Man-Machine, Trans-Europe Express… De très beaux vinyles. Vers 18 ans, j’ai commencé à travailler dans les musiques électroniques. Ma première agence, que j’ai montée en 1994, s’appelait d’ailleurs Man Machine. J’ai confirmé Kraftwerk à Nuits sonores 20 ans plus tard, quasiment au jour près. Il y a donc ce côté personnel, mais c’est surtout un groupe très fédérateur pour l’équipe de Nuits sonores. On est très fiers de les avoir. C’est un groupe matriciel de notre histoire.
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JOUR 3
>> Vendredi 30 mai, tour d’horizon en quelques vidéos improvisées.
Fin d’aprem sur l’esplanade de la Sucrière. Sacha Mambo, Joe’s Bakery Band et Guillaume des bois se succèdent jusqu’au soir. Juste derrière, il y a la Saône. Les teufeurs profitent à fond du soleil.
https://www.youtube.com/watch?v=iK_34FPzP6k
En début de soirée, on boit un verre au Sucre, le petit club situé sur le toit de la Sucrière. En bas, la fête se calme. Le soleil se couche sur la Saône. Quelques bateaux passent.
https://www.youtube.com/watch?v=-jKW0dG3qwo
Ayé, le soleil est couché. Direction l’Ancien Marché de gros, un peu plus loin dans le quartier de la Confluence, pour voir le New-Yorkais Huerco S. On a raté le début mais c’était bien quand même.
https://www.youtube.com/watch?v=_cmpq1vuL30
Pendant ce temps-là, les festivaliers affluent doucement. A l’entrée du site, ils sont accueillis par les installations vidéo de AB/CD/CD et Partizan. Et c’est vraiment très beau.
https://www.youtube.com/watch?v=-pNyzZq24qE
Toujours Huerco S, juste avant qu’on file voir Oneothrix Point Never dans le hall 1 (Huerco S, lui, joue dans le hall 2). C’est un drame bien connu des festivaliers : à un moment, il faut faire des choix.
https://www.youtube.com/watch?v=nwya-yMWH3k
Plus tard dans la nuit, après qu’on a trainé de-ci de-là (OPN, Fuck Buttons, La Colonie de Vacances…), on reste québlo devant cette vidéo au gros potentiel hallucinatoire. Voilà voilà.
https://www.youtube.com/watch?v=5BbIVLWS2VY
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JOUR 4
>> Samedi 31 mai, nos adieux à la Sucrière avec la webradio NTS + Suuns + Actress + The Brian Jonestown Massacre = cool.
Le festival Nuits sonores se termine bientôt. Après quatre jours de marathon, beaucoup sont rentrés dormir une bonne fois pour toutes. D’autres seront encore là ce soir, un peu sur les genoux, pour l’événement de clôture de cette 12ème édition : le concert 3D de Kraftwerk.
Hier, vendredi, c’était donc le dernier jour du programme principal du festival : adieu la Sucrière et sa prog de jour, adieu l’Ancien Marché de gros et sa prog de nuit (en vrai, on y retournera ce soir pour Kraftwerk). Retour sur nos meilleurs moments de cette quatrième journée.
The Brian Jonestown Massacre : le rock n’est pas mort
Joli concert. Et ouf, Anton Newcombe n’a frappé personne.
NTS Radio System : le groove londonien
Ceux ayant trainé un peu à Londres ces dernières années connaissent les teufs de ces diggers acharnés. Jon Rust, Bahamian Moor et Ham Pus Time se baladaient hier vers la scène de l’esplanade de la Sucrière, pour une longue carte blanche étalée sur une bonne partie de la journée (14h30 – 21h). NTS (Nuts of Soup), c’est une webradio qui n’aime pas trop faire comme les autres. La liberté, l’émergence, la recherche : les DJ gravitant autour de NTS sont les beaux artisans d’un groove ultra-contemporain, et ceux qui les découvraient hier ont bien compris le message. Avec des sons funky, parfois bien lourds, ou plus légers, voire plus cheapos par moment, l’ambiance était à la fête – oui, la fête, celle où on danse vers les autres en riant sous le soleil, un verre à la main, en espérant que la nuit n’arrive pas trop vite. La joie.
Actress : techno deep et déconstruite
Une heure d’expérimentation entre 90 et 130 bpm. Très classe.
Suuns : splendide
On arrive devant Suuns juste après Actress. Là, un doute : est-ce vraiment un groupe de rock ? Suuns, ces Canadiens qu’on croyait connaitre si bien ? Ici, les basses percutent avec l’efficacité d’un set techno. Les guitares saturées pourraient être des drones d’acid-house. Les murmures psychotiques de Ben Shemie, eux, sont à peine humains : un robot programmé pour combattre la raison en ferait autant. En fin de concert, leur tube Arena vient appuyer cette idée : il est possible en ce monde que rock et musiques électroniques fassent le sexe pour inventer de nouvelles esthétiques. Pour rappel, leur dernier album est titré Images du futur.
Bonus foule
https://www.youtube.com/watch?v=uKM8w1qVcS4
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JOUR 5
>> Dimanche 1er juin, le festival lyonnais se terminait en beauté : pour un concert unique en France, les mythiques Kraftwerk présentaient leur grand projet en 3D. Un spectacle hallucinant qui interroge l’histoire des musiques électroniques.
The Robots : le premier morceau du concert de Kraftwerk annonce le gros délire à venir. Présent sur l’album The Man-Machine, publié en 1978, The Robots peut être vu comme le début d’une nouvelle ère. C’est une banalité : Kraftwerk a ouvert la voie au développement des musiques électroniques en anticipant à la fois la new wave en Europe, l’émergence de la techno aux Etats-Unis et tout un tas de dérivés à venir. Et le plus fou dans tout ça, c’est que plus de 40 ans après leurs débuts, ces Allemands continuent de conditionner le renouveau électronique et d’inspirer les musiciens les plus fins.
Entre temps, il y a eu les succès Autobahn (1974), Radio-Activity (1975) et Trans-Europe Express (1977). Puis les années 80, où le groupe a sorti quelques trucs devenus classiques (Computer World). Après ça : l’absence, l’attente, et puis le retour avec Tour de France Soundtracks en 2003… L’histoire de Kraftwerk est depuis longtemps écrite. Pourquoi alors cet événement, cette excitation intacte, ce désir d’approcher ce qui reste du groupe (depuis sa formation en 1970, seul Ralf Hütter est resté fidèle au poste) ? Le concert d’hier soir, dans l’Ancien Marché de gros de la Confluence, nous a donné quelques clés.
1) Ce genre de choses.
2) Ce concert restera un symbole fort pour les Nuits sonores : quand un festival accompagne l’émergence de la musique électronique depuis douze années, en recevoir un des groupes fondateurs n’est pas anodin. Après quatre jours de teufs où techno et musiques instrumentales se sont mêlées dans la joie, c’était beau de croiser les mecs à l’origine de tout ça.
3) Au-delà de la musique, Kraftwerk a toujours développé une certaine vision de l’avenir. Discours sur l’Europe, rapprochement entre humains et machines, esthétisation du monde industriel : pas étonnant que leur projet récent de concerts en 3D soit passé par les musées, dont le Tate Modern de Londres. Nuits sonores, festival habitué à discuter la culture en Europe et à investir les friches industrielles de Lyon, était tout indiqué pour accueillir ces idées.
4) Ecouter/voir en live des morceaux comme Computer Love, Autobahn, Trans-Europe Express ou Radioactivity relève du cours d’histoire passionnant. Un cours d’histoire où des perspectives se créent, où certaines zones de flou cessent de l’être, où l’assistance est invitée à penser son rapport à ce qu’il pensait savoir sur l’electro. Kraftwerk, c’est une histoire, mais aussi une mythologie qui se déploie.
5) Encore une fois : Kraftwerk, ce n’est pas que de la musique. C’est une vision, un projet artistique total. Né à la suite des années Fluxus à une époque où l’art contemporain continue de s’inventer, ce groupe issu du Conservatoire de Düsseldorf n’a jamais caché ses ambitions arty. Avec ce concert en 3D à la fois kitsch et futuriste, il s’impose une nouvelle fois comme un pionnier de pratiques nouvelles, mêlant image et son comme personne d’autre actuellement. Car si Kraftwerk est un acte matriciel des musiques électroniques, c’en est également l’indice de nouvelles formes à venir.
6) Ce genre de choses.
Dans un monde futur sans Kraftwerk, on pourra dire : « Un jour, je les ai vus en concert. C’était cool. » Alors on réécoutera peut-être le vingt-cinquième album de Daft Punk, celui où ils renoueront avec leurs origines techno. On ira teufer dans les anciennes usines de campagnes désertées, vestiges d’une Europe où l’industrie sera désormais expliquée dans les musées. Et puis on écoutera de la post-techno, de la post-ambient et de la post-french touch, que nos cerveaux informatisés classeront dans le grand fourre-tout de la post-pop. On oubliera alors peut-être qu’au fond, tout ça restera toujours du post-Kraftwerk.
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>> Rendez-vous l’année prochaine pour une 13ème édition de Nuits sonores, prévue du 13 au 17 mai 2015
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