Hier soir, les quatre beatmakers de Cotton Claw nous ont livré une performance live d’un synchronisme presque parfait. On y était, on vous raconte.
Depuis que la Villette Enchantée, le club situé Porte de Pantin, a fermé le 1er janvier 2014, l’espace est resté inoccupé. Pour la première fois, ce qui est devenu la Petite Halle ouvre ses portes gratuitement au public avec les concerts de Tristesse Contemporaine, Thylacine et Cotton Claw.
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Lorsqu’on arrive c’est Thylacine qui termine tranquillement son set. Son electronica douce et légère gagne ce qu’il faut de puissance en live. Les basses vrombissent, accompagnées d’une mélodie de trompette et le concert se termine sous des vrais applaudissements. Quelques minutes après, Lilea Narrative, Zo aka La Chauve Souris, YoggyOne et Zerolex, les quatre beatmakers de Cotton Claw montent sur scène. Le concert ressemble à un balletplutôt qu’à un set de djing : tous les membres de Cotton Claw savent ce qu’ils ont à faire et appuient sur leurs pads respectifs de manière chorégraphiée.
Après une introduction tout en rythme où les têtes s’agitent et la sauce prend peu à peu, le quatuor rentre dans le vif du sujet, épaulé visuellement par des stroboscopes. Derrière la facilité apparente avec laquelle les membres coordonnent leurs MPC se cache sans aucune doute quelques séances de répétitions. L’electro hip-hop, alternant syncopes, bonnes basses bien rondes et courtes séquences vocales, résonne dans la Petite Halle, plutôt bien remplie à la vue du déluge qui s’abat dehors. Si les deux premiers tiers du set sont efficaces mais encore « tranquilles », Cotton Claw lâche enfin les chiens sur le dernier et fait trembler les basses. Tout est pensé pour que la pression monte. Le concert se termine avec une dernière bonne salve, dont on aurait peut être plus profité avec une scénographie lumineuse moins directe (quatre néons derrière Cotton Claw).
Quoi qu’il en soit, le groupe réussit sa première date parisienne et même presque trop proprement, nous rappellant qu’à Besançon et Caen (les deux villes dont les beatmakers sont issus), il existe une vraie scène électronique. Il serait dommage de passer à côté.
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