Dorénavant, Facebook s’occupe aussi de votre cœur : le réseau social lance un nouveau bouton qui demande directement à vos “amis” s’ils sont célibataires.
Alerte romantisme. Sans même quitter les paramètres de Facebook, vous pourrez bientôt demander à un “ami” Facebook dont vous êtes secrètement épris(e) qu’il vous précise son statut amoureux.
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Agence matrimoniale 2.0
Jusqu’ici, les utilisateurs de Facebook, France comprise, pouvaient déjà inciter les autres internautes à préciser leur ville d’origine ou encore leur âge. Mais hier, une nouvelle fonctionnalité est apparue : désormais, le bouton « Ask » permet aux utilisateurs américains de demander à leurs « amis » s’ils sont « célibataires », « marié(e)s », « en couple » ou « dans une relation libre ». Et pour faciliter le processus, Facebook a pensé à tout : les curieux peuvent joindre, en bonus, un éventuel petit mot (doux) à leur requête.
Un générateur automatique de moments gênants
Pour le Huffington Post, ce nouvel outil est à Internet ce qu’un « Salut, t’es célib? » est à la rue : la garantie de passer un moment embarrassant. Et un échec annoncé pour le dragueur, comme l’explique Slate. « Enfin un moyen subtil de confirmer ces rumeurs de divorce ! », ironise quant à lui le Time, pour qui ce Ask est surtout susceptible d’exacerber le côté « aimant à nuisibles » de Facebook.
Pour ne rien arranger, Yahoo Tech présente la fonctionnalité comme un catalyseur d’embrouilles en puissance : d’après lui, Facebook promet une option de confidentialité manifestement trompeuse. La presse amércaine est formelle : Ask est relativement inutile, voire contreproductif pour les relations amoureuses (d’ailleurs, à quand le groupe Facebook « You ‘asked’ my wife?« ).
Un prétexte pour collecter les données
Mais si Facebook joue à la marieuse du dimanche, c’est moins pour devenir le prochain Meetic que pour récolter et vendre toujours plus de données sur ses 1,23 milliard d’utilisateurs. Le but : mieux cibler sa publicité et attirer les annonceurs… sans avoir besoin de faire quoi que ce soit, puisque ce sont les internautes eux-mêmes qui s’incitent mutuellement à publier leurs données. La manœuvre est habile : elle permet à Facebok de se dédouaner de toute intrusion sournoise dans la vie de ses utilisateurs, et, au passage, de gagner de l’argent.
Entre technique de drague douteuse et collecte insidieuse de données, se servir du bouton « Ask » a, au premier abord, tout d’une mauvaise idée. Mais vu sur un mode ironique et décalé, son côté lourd d’ambiguïté peut s’avérer franchement drôle. Depuis quelques temps, le poke est en perte de vitesse. A sa manière, Ask pourrait bien en perpétuer l’esprit.
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