La Mairie de Paris reconnaît les food trucks comme “nouvelle tendance culinaire innovante”. Ils vont bénéficier d’une quarantaine de nouveaux emplacements.
Jusque-là cantonnés à trois marchés et à de rares emplacements privés, les food trucks vont pouvoir, dès le 1er juillet, sillonner Paris et balancer leurs tacos, burritos ou burgers aux Halles, rue de la Roquette ou gare de l’Est. Mais avec un cahier des charges précis : pas de concurrence avec la restauration en dur de la vraie gastronomie, des prix accessibles, et privilégier les circuits courts, la filière bio et le respect de l’environnement. Le tout avec une esthétique qui convienne aux élus.
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Reconnaissant la subjectivité du goût des mairies d’arrondissements codécisionnaires, Olivia Polski (adjointe chargée du commerce, de l’artisanat, des professions libérales et indépendantes) précise qu’“il n’y aura pas de norme ‘Mairie de Paris’. Il ne s’agit ni de brider la créativité des véhicules, ni d’autoriser n’importe quel truc à défiler sur l’espace public”. Paris ne devient pas New York pour autant. Bien que reconnus comme “contributeurs d’animation de la ville”, les camions sont loin d’être en roue libre. Plus de burger au-delà de 22 heures et rien avant 11 heures, comme l’ont demandé les associations consultées.
Les candidats devront passer à la caisse
Cette fraîche considération a fait rendre les clés du camion à certains truckers, d’autres ont commencé à réinvestir dans la pierre – pionnière de la street food parisienne, la Cantine California cherche un nouveau spot pour une deuxième cantine fixe. D’autres ont pris le large. Ainsi, le Camion Qui Fume embarque sur une barge qui ira de quai en quai pour le premier boat food truck de la Seine.
Pour espérer une place une à deux fois par semaine, les candidats devront passer à la caisse de la Mairie : 8 % du chiffre d’affaires pour la redevance et un fixe de 70 à 135 euros par plage d’occupation, des sommes qui pourraient calmer certaines ardeurs de cette cuisine en liberté. “Ça paraît élevé”, concède Thibaut Lehmann, DG du Camion Qui Fume, tandis que Jordan Feilders, patron de la Cantine California, se réjouit peu de “céder un pourcentage comme un stand de barbapapa”. Pour preuve, avec le nouveau food truck créé par Peugeot, la bouffe de rue devient un sacré business.
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