Le rire est souvent contagieux, il peut même devenir un véritable outil de communication. Comment explique-t-on pourtant les différentes façons de rire : entre le petit rire gêné et le gros rire gras à gorge déployée ? Des scientifiques se sont penchés sur la question.
« Le seul rire authentique émerge spontanément. C’est à ce moment qu’on se rend compte à quoi il ressemble vraiment. Ce rire peut souvent nous embarrasser, car il peut apparaître comme grossier, impliquant des petits grognements et une bouche grande ouverte » explique Judi James, auteure de La bible du langage corporel, sur Mashable. Et tente de répondre à la question suivante : pourquoi rit-on différemment selon les situations ?
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On peut citer beaucoup de types de rires différents. Il y le rire nasillard de Fran Drescher (de la série Une nounou d’enfer) :
L’éclat de rire de l’acteur Eddie Murphy :
Ou encore le rire très communicatif de Nick Offerman (alias Ron Swanson de Parks and Recreation) :
« Nous avons plusieurs sortes de rires que nous utilisons dans différentes occasions et circonstances » continue J. James, qui rappelle que le rire est un outil social Pour l’auteure, les différences de rires selon les situations sont plus à chercher dans la psychologie et le comportement humain.
Nous adaptons notre façon de rire, consciemment ou pas, à la situation dans laquelle nous nous trouvons. Ainsi une personne rira différemment devant une série ou film, installée sur son canapé, que lors d’un vernissage par exemple. « Si vous regardez le langage du corps d’une personne en train de rire, vous pouvez en lire les aspects de sa personnalité » prolonge J. James.
Mashable prend l’exemple de Nathalie Portman lors de la cérémonie des Golden Globes de 2011: un rire peut tout autant témoigner d’une grande maîtrise de soi qu’au contraire d’une certaine timidité, ou d’une excessive nervosité, comme ce fut le cas pour l’actrice.
Judi James explique la raison de ces différentes façons rires chez une même personne :
« Cela peut être affecté par des changements de vie – par exemple, si l’on fait face à une situation difficile pour une raison X ou Y, on peut être tenté de rire plus fort pour masquer un ronchonnement, ou même un début de dépression et produire à la place un rire plus ‘social’. Ce ‘mensonge’ peut créer un ton différent dans le son émis. »
Malgré une large palette de rires qu’une personne peut émettre, ils restent fondamentalement similaires. Et bien que le rire possède des propriétés linguistiques : « le rire n’est pas infiniment variable », explique Robert Provine, chercheur en psychologie et neurosciences de l’Université du Maryland interrogé par Mashable, « si nous rions tous de manière différente, il ne sera pas possible d’identifier chaque rire et donc chaque personne. »
Dans son livre Laughter : A Scientific Investigation, Robert Provine cite une anecdote de vrais jumeaux, séparés à la naissance et réunis 40 ans plus tard. Leur rire proposaient des caractéristiques semblables: « ils ont hérité d’un rire d’un même aspect et d’une même sonorité, prêts à rire des mêmes choses et ayant probablement le même sens de l’humour. » Pourtant, l’avancée actuelle des recherches dans le domaine ne permet pas encore d’établir des liens concernant les propriétés génétiques du rire.
De là se pose une autre question : pourquoi les rires semblent varier selon les groupes d’âges ? L’inhibition semble être le premier facteur. Les enfants, explique James, rient plus spontanément car ils n’ont pas la capacité d’inhibition qu’ils vont acquérir plus tard en grandissant. Au contraire d’un adulte qui, au lieu de rire, pourra choisir de se couvrir la bouche ou esquissera simplement un sourire.
Quoi qu’il en soit, le rire reste un formidable outil communicatif, preuve en est :
https://www.youtube.com/watch?v=2swwokrcBiU
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