Assis parmi les militants frontistes, le congrès du FN qui se tient ce week-end à Lyon, prend une autre dimension. Compte-rendu de la première journée du congrès du Front national à travers les commentaires de trois militantes frontistes.
Samedi 29 novembre, Palais des congrès de Lyon. Le congrès du Front national vient d’ouvrir ses portes et doit débuter par l’intervention du Président d’honneur du mouvement, Jean-Marie Le Pen.
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Une vidéo hallucinante
Le congrès débute par la diffusion d’une vidéo kitchissime compilant les moment les plus fantasques de la carrière politique de Jean-Marie Le Pen sur fond de Sunny de Boney.M. On y voit ainsi le Président d’honneur exécuter des pas de danse ou se bastonner allègrement dans les rues de Mantes-la-Jolie (voir vidéo ci-dessous NDLR).
Les trois militantes derrière lesquelles nous sommes assis, rigolent aux éclats. « Ca c’est un vrai mec ! », commente l’une d’elle. Dans les travées de la salle, les éclats de rires succèdent aux applaudissements.
A la fin de la diffusion de la vidéo, Nabucco de Verdi succède à la disco-pop de Boney M. L’instant se veut solennel. Jean-Marie Le Pen débarque face à la foule pour un discours qu’il qualifie de « devoir de mémoire ». Le président d’honneur du FN rappelle les différents slogans de l’Histoire du FN dont le sulfureux « 1 million de chômeurs, c’est 1 million d’immigrés en trop » sous les vivas des militants.
« Les immigrés ont tous 5 femmes et 5 gosses
Fidèle à la vulgate frontiste, Jean-Marie Le Pen insiste lourdement sur les « ravages déclenchés par l’immigration massive » dont les « chiffres sont tenus secrets ». Commentaire d’une des trois militantes : « Il suffit pourtant de se promener dans la rue pour comprendre la réalité. Les immigrés ont tous 5 femmes et 5 gosses ».
A la fin de son intervention, Jean-Marie Le Pen reçoit un tonnerre d’applaudissements. Les trois militantes sont aux anges : « Il est toujours aussi bon » ; « Putain quel mec ! ».
Louis Aliot lui succède alors à la tribune. Le vice-président du FN décide de s’attaquer à la classe politique et affirme que « la démocratie française connaît aujourd’hui une grave crise à cause des dirigeants. Une aristocratie qui se reproduit de génération en génération ».
Commentaire indigné d’une de nos trois militantes : « Comme les immigrés ! ».
Louis Aliot insiste également sur le travail de formation nécessaire pour que le FN soit à la hauteur des enjeux à venir. Celui qui est arrivé en seconde position de l’élection du Comité central (le Parlement du parti NDLR) est généreusement applaudi par la foule frontiste.
La douche froide pour Philippot
Avant la pause déjeuner, Florian Philippot prend la parole. Mais lorsque le vice-président chargé de la stratégie et de la communication s’apprête à commencer son discours, les trois militantes situées devant nous, décident de prendre la poudre d’escampette. Elles ne sont pas les seules.
Durant l’intervention de Florian Philippot, c’est en tout plus d’une centaine de militants qui décideront de quitter la salle. Une situation assez révélatrice du manque de popularité du bras droit de Marine Le Pen. Un peu plus tôt dans la journée, les résultats de l’élection du Comité central indiquaient que celui qui est aujourd’hui considéré comme le numéro 2 du mouvement, était relégué à la 4eme position du Parlement du parti.
A la fin de son intervention, les applaudissements étaient moins nourris que pour Louis Aliot et Jean-Marie Le Pen. Assis au premier rang, Bruno Gollnisch, le vieux rival de Marine Le Pen, arborait un sourire matois.
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