Vendredi soir, Solange Knowles était à Paris pour jouer les chansons de son nouvel album sur la scène du Nouveau Casino. Un concert simple et efficace. On y était, on vous raconte.
2012 avait vu Solange Knowles renaître brillamment sur disque. 2013 devrait voir la belle séduire en temps réel sur les scènes du monde entier : son agenda ne cesse de gonfler en dates et en voyages. Elle vient notamment de rejoindre la programmation du Field Day Festival organisé à Londres fin mai. Preuve, s’il en fallait, que son avenir s’inscrit désormais en lettres capitales sur les affiches de la culture indé.
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SOLANGE était donc à Paris vendredi. Et c’est le Nouveau Casino que la chanteuse avait choisi pour présenter sa nouvelle incarnation au public parisien. On arrive en avance, espérant une première partie « surprise » qui n’a pas filtré. L’intérieur de la salle est déjà bondé, les têtes se balancent lentement sur les basses cotonneuses distillées par Kindness au dj set. De Frank Ocean à Aaliyah, du remix de Radioactive (de Marina And The Diamonds) par Bolod Orange au Remember The Time de Michael Jackson, le dj d’un soir prépare le Nouveau Casino à la fusion d’influences et d’époques qui s’annonce sur scène. Réponse en chansons et en (bon) anglais d’un public impatient.
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En parcourant des yeux les rangs de plus en plus serrés, on remarque que quelques spectatrices ont retenu les leçons de coiffure dictées par les pages « style » d’une certaine presse féminine. Copiées puis collées, les longues boucles brunes à la Solange étoilent la salle. C’est pourtant, cheveux courts et presque méconnaissable que la chanteuse fend la foule pour gagner la scène. Sosies capillaires et fans plus mesurés braquent l’estrade des yeux et des oreilles.
Le concert débute avec Some Things Never Seem To Fucking Work, Dev Hynes, producteur de l’album, assurant dans l’ombre le synthé et la partie rappée. Voix claire et maîtrisée, Solange continue son tour de chant avec Don’t Let Me Down avant de se rappeler aux bons souvenirs de son ancienne carrière avec une version réarrangée de Tony, single phare de son précédent album. Là encore, Dev Hynes et Blood Orange sont passés par là. Sans fausse note.
La petite sœur de Beyoncé vient tout juste de rejoindre Terrible Records et son armada de groupes en vogue (Twin Shadow, Chairlift, Kindness, Blood Orange…) et le concert garde au final les valeurs d’indépendance et d’expérimentation chères au label de Brooklyn.
Devant un public plus observateur que participatif, la chanteuse continue à alterner entre les chansons de son ancienne carrière et les sept lueurs de True, mini album éclatant qui vient de la réincarner. Ainsi, Crush ou encore Sandcastle Disco viennent s’infiltrer dans la setlist sans altérer les nouveaux accents indie de Solange Knowles. L’ambiance grimpe d’un ton en fin de représentation à l’approche des premiers beats claqués de Losing You. Le public se décide enfin à décalquer entièrement la bonne humeur des chorégraphies observées sur scène. Sans faux pas.
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Azzedine Fall
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