A partir de ce soir 20h et jusque samedi à la même heure, quelques 268 000 militants UMP vont élire un nouveau président. Ce vote se fera sur internet. Nous nous donc interrogés pour savoir qui était le plus web friendly des trois candidats à la présidence de l’UMP ?
Dans les urnes, Sarkozy a déjà la victoire en poche, ou presque. Mais puisque les dernières élections de l’UMP ont montré qu’une surprise était toujours possible, étudions les campagnes des candidats sur le net: quel candidat s’en sort le mieux, à travers le prisme du web : Bruno Le Maire, Hervé Mariton ou Nicolas Sarkozy ?
1/Twitter
Difficile pour @HerveMariton et ses 13 000 followers de faire le poids face aux 600 000 twittos de @NicolasSarkozy. Calé entre ses deux concurrents, @Bruno_LeMaire (63 000 abonnés) peut au moins se targuer, à l’instar de Nicolas Sarkozy, d’avoir certifié son compte auprès de Twitter. En se baladant sur le fil des trois candidats, il apparaît que le député de la Drôme Hervé Mariton est bien le plus actif. En même temps, il a l’air prêt à tout pour qu’on parle de lui.
MONSIEUR @HERVEMARITON, ME DEMANDER UNE PHOTO PUIS TWEETER QUE JE « SOUTIENS » VOS IDÉES C’EST VRAIMENT MOYEN… pic.twitter.com/UGoA0oHrXk
— JEROME JARRE (@jeromejarre) 18 Novembre 2014
Conclusion : ne vous fiez pas aux chiffres.
2/Facebook
Sur le plus populaire des réseaux sociaux, cette fois ni Bruno Le Maire (34 000), ni Hervé Mariton (7 000 likes) ne font le poids. Nicolas Sarkozy écrase la concurrence avec son million de likes. Nicolas Sarkozy et Facebook, c’est une longue histoire d’amour, en 2011 Mark Zuckerberg avait même été reçu à l’Elysée, à l’occasion d’un sommet « e-G8 » en 2011.
Conclusion : Faites le test chez vous, voyez combien de vos amis likent les pages d’Hervé Mariton et Bruno Le Maire… Il n’y a pas photo.
3/ Instagram
Dans une famille de trois enfants, on a tendance à délaisser celui du milieu. Sur Instagram pourtant, Bruno Lemaire mérite le détour. Mis à jour à intervalles réguliers, son compte saturé de filtres offre une autre image de sa campagne. Il ne lui manque qu’une utilisation un peu plus décomplexée des fameux hashtags pour être parfait (il ne se contente souvent d’inscrire la mention « UMP » et la ville où il se trouve, c’est léger). Nicolas Sarkozy est lui partisan du moindre effort (son dernier Instagram date du 31 octobre) mais a le mérite d’avoir un compte. Car lorsque l’on tape « Hervé Mariton Instagram » sur Google, voici sur quoi on tombe…
Conclusion : Le Maire se démarque là où on l’attendait pas.
4) Youtube
Les trois candidats à la présidence de l’UMP ont fait le choix de s’exprimer face caméra sur Youtube. Solennel, Sarkozy a voulu s’exprimer face caméra comme un jeune Youtubeur dans sa chambre d’ado. Manque de pot, sa prononciation de Twitter et Facebook trahit son manque d’appétence pour le sujet. Plus décontract’, Bruno Lemaire s’est exprimé dans son salon où l’on devine une vaisselle en porcelaine et des meubles en merisier. Dommage que le cadre soit trop rustique, on préférait ses prestations enflammées au Carmen. Enfin, Hervé Mariton a fait le choix d’un clip de campagne avec une musique mi-classique mi-techno sur lequel on imaginerait sans peine le regretté Pierre Vassiliu poser un slam.
Conclusion : Le Maire vainqueur par K-O grâce à une pose sévèrement burnée.
5/ Site Internet
La marche est trop haute pour Hervé Mariton qui malgré ses efforts tout au long de la course, paye là son manque de moyens financiers. Nous ne serions ainsi par surpris qu’il soit lui-même le webmaster de sa plateforme. Malgré un code couleur cohérent, le graphique de ses 10 propositions en page d’accueil est éliminatoire et rappelle les pires heures de Windows 95. Le match final a donc lieu entre Bruno Le Maire et Nicolas Sarkozy et c’est finalement le députe de l’Eure qui l’emporte d’une courte tête, son site allant plus rapidement à l’essentiel (le triptyque « Je m’engage, je donne, je m’informe » fonctionne assez bien). Nicolas Sarkozy pêche par laxisme, son site manquant cruellement de contenus…