Après la mort annoncée (et dénoncée) du Centre d’art contemporain de Brétigny-sur-Orge et la mise en danger de la Panacée à Montpellier, d’autres mauvaises nouvelles du front de l’art contemporain sont arrivées.
Lieu-Commun en danger
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A Toulouse, c’est l’espace de création Lieu-Commun, pourtant largement reconnue par le réseau artistique local et national qui pourrait prochainement fermer ses portes. “Lieu-Commun est en danger. Malgré une gestion prudente et saine, des salaires bas (équipe surdiplômée et expérimentée au smic), la baisse indicielle générale des budgets alloués à la culture depuis 2008, la systématisation des politiques d’aide au projet au détriment du soutien structurel aux associations, entraîneront la fermeture de Lieu-Commun fin 2015” a ainsi fait savoir son codirecteur Manuel Pomar avant d’ajouter :
“Lieu-Commun, c’est un désir d’art pour tous. C’est un partenariat concret et de proximité avec les artistes et les publics, une politique curatoriale exigeante et novatrice (en 2015, les pavillons français et canadien de la Biennale de Venise sont occupés par des artistes exposés à Lieu-Commun) ancrée dans un lieu exceptionnel au cœur d’un quartier Bonnefoy en pleine mutation.”
Pour tenter de freiner les décisions, l’équipe du Lieu Commun organise ainsi une soirée de soutien « C’est pas banal # 2 | Soirée de soutien » le mercredi 3 décembre | à partir de 19h. Des dizaines d’artistes, dont Bruno Peinado, Boris Achour ou Hippolyte Hentgen, ont offert des œuvres dans le cadre d’une tombola qui sera organisée ce soir là.
A Chelles, une disparition programmée
Autre cas dramatique, celui des Eglises à Chelles, centre d’art contemporain ouvert depuis 2008 et qui a, entre autres artistes, vu défiler Wilfrid Almendra, Lang & Baumann, David Douard, Emilie Pitoiset ou Bertille Bak. Actuellement, c’est une expo d’Ismaïl Bahri que l’on peut visiter tandis que deux expos consacrée à Nicolas Momein et au collectif Nøne Futbol Club sont d’ores et déjà programmées pour le printemps.
Pourtant, a fait savoir le site local d’information Le Chellois le 1er novembre dernier : “En juin prochain, le maire UMP de la ville mettra définitivement un terme à la programmation des Eglises, le centre d’art contemporain. Ceux qui ont échangé avec Brice Rabaste durant sa campagne ne seront pas surpris par cette décision : il n’a jamais été avare de critiques à l’égard de la structure, dont il juge la fréquentation ‘très insuffisante’, l’approche ‘trop élitiste’ et le coût de fonctionnement ‘excessif’. Le non-remplacement de l’ancien directeur, parti il y a quelques semaines, était un indice supplémentaire.”
“En quelques années, les Eglises ont révélé plusieurs artistes qui se sont par la suite confirmés sur la scène internationale”, a répliqué, toujours dans Le Chellois, Aude Cartier, la présidente du réseau Tram auquel appartient le centre d’art contemporain. “Ce serait une vraie perte pour l’art contemporain dans la région”.
“il faut remettre les associations culturelles de Chelles au centre de la programmation” estime pour sa part le maire UMP Brice Rabaste élu en avril dernier.
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