A l’âge de 63 ans.
Qu’attendre d’un album de soul sudiste en 2017 ? Rien de plus que ce qui nous a toujours séduit dans cette musique : un mélange de peine et de douceur de vivre, de lassitude et de fureur à moitié jouée, la rugosité d’un alcool sec trempé de malice, la douleur et la joie unies dans la certitude que le Seigneur a tout créé et disposé à sa juste place. Pour tout ça, Robert Finley, 63 ans, originaire de Louisiane, est l’homme qu’il faut.
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Ancien militaire devenu menuisier, Finley a progressivement perdu la vue au cours des dernières années, et ainsi la possibilité d’exercer son métier. Ne lui est resté que sa passion pour le blues, chevillée au corps depuis toujours, et qui n’attendait qu’une production soignée évoquant parfois les grandes heures de Hi-Records pour resplendir enfin. Tout paraît simple ici, modeste, jamais forcé. Mais cette décontraction, cette apparente indolence, fait justement le charme de l’affaire.
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