Un sondage récent établissait le hit-parade des villes où il faisait bon vivre aux Etats-Unis. La ville californienne de Fresno (ses fast-foods, ses poursuites de voitures volées, son légendaire dés’uvrement) obtenait une place d’honneur : 277e sur 277. On sait que, de Manchester à Hoboken, le meilleur rock pousse dans ce milieu hostile à l’homme […]
Un sondage récent établissait le hit-parade des villes où il faisait bon vivre aux Etats-Unis. La ville californienne de Fresno (ses fast-foods, ses poursuites de voitures volées, son légendaire dés’uvrement) obtenait une place d’honneur : 277e sur 277. On sait que, de Manchester à Hoboken, le meilleur rock pousse dans ce milieu hostile à l’homme sensible. Pas facile de traîner une fixation sur le Velvet, les Feelies ou Television dans cette Amérique alignée militairement derrière le majoritaire, le front bas. La frustration suinte de chaque pore de ces Miss Alans. Mais comme ces garçons ont passé l’âge des colères Ledger est leur quatrième album , c’est la mélancolie qui emporte cette guerre lasse contre la norme. Des Vulgar Boatmen aux Miss Alans, on entend depuis des années déjà la même pop rustique, le même SOS : une chanson en bois, aux refrains ouvragés à la main, celle d’honnêtes hommes capables à l’occasion d’exploits domestiques (Sheen, Holiday, Summertime). Mais comme partout ailleurs le bruit des crâneurs fait rage, personne n’entend ces cris du cœur. On leur accorde un chaleureux asile politique.
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