De même que Michel Houellebecq et ses Particules élémentaires, le troisième roman de Marie Darrieussecq vient d’être publié en Grande-Bretagne.
Après Truismes et Naissance des fantômes devenus Pig Tales et My Phantom Husband, Le Mal de mer vient d’être traduit en anglais sous le titre Breathing Underwater. Pour Eilleen Battersby de l’Irish Times, ce livre qu’elle qualifie de « complexe« , est aussi « inhabituel que les précédents ». « Complexe » est également un adjectif retenu par l’Observer. Mais cela semble être un compliment Outre-Manche puisque la journaliste irlandaise poursuit en insistant sur le « formidable instinct satirique de l’auteur » et que son confrère anglais, Nicola McAllister salue « les dons éblouissants » de l’auteur, selon lui « au maximum de ses capacités« .
Le style de l’écrivain français est particulièrement loué : le Times lui trouve « la même intensité que la poésie », quand l’Observer le décrit « à la fois clair et opaque, ambigu et tout à fait précis » conférant au récit une ambiance onirique. Un éloge donc unanime du roman dont la traductrice, Linda Coverdale, a « merveilleusement bien » su (The Independent) retranscrire le français « nerveux et direct » (The Irish Times) de Marie Darrieussecq. Tous, proposent une critique particulièrement dithyrambique de l’auteur : comparée par l’Observer à Virginia Wolf, « superbement talentueuse » selon le Guardian, l’Irish Times la voit comme l' »un des plus intéressants écrivains français contemporains » : « sa froide humanité et son intelligence la maintiennent au-dessus de beaucoup de romanciers, qui partagent pourtant ses obsessions mais qui n’ont pas son audace (?)« .
La plus belle preuve de reconnaissance vient du Times, où Francis Gilbert écrit en conclusion : « Il y a peu d’écrivains qui ont changé ma vision du monde, mais Darrieussecq est l’un d’eux.«
Traduction par Linda Coverdale, (Faber and Faber), 117 pages.