Puisant son inspiration dans un répertoire vaste, celui des synagogues comme des églises chrétiennes, l’Ensemble Venance Fortunat a choisi pour son nouveau disque de célébrer l’eau, l’élément chanté maintes fois par les poètes, là où la “Voix du Seigneur retentit” dans l’Ancien Testament, mais aussi instrument du courroux divin, puissance dévastatrice qui peut se déchaîner […]
Puisant son inspiration dans un répertoire vaste, celui des synagogues comme des églises chrétiennes, l’Ensemble Venance Fortunat a choisi pour son nouveau disque de célébrer l’eau, l’élément chanté maintes fois par les poètes, là où la « Voix du Seigneur retentit » dans l’Ancien Testament, mais aussi instrument du courroux divin, puissance dévastatrice qui peut se déchaîner en déluge ou engloutir des troupes comme dans les eaux du Jourdain. Source de vie dans le Cantique des cantiques, d’expiation, de purification, ou rattachée au baptême, l’eau berce le quotidien de ces chants aux origines multiples. Et pourtant, Venance Fortunat interprète avec autant de talent et de variété un extrait des Laudes de l’Epiphanie byzantine, ou le bref Psaume 29 dans la récitation gréco-juive, que la polyphonie enluminée de l’Alleluia ! Inter natos, tiré de l’Organum de l’école de Notre-Dame (xiiie siècle). Une belle unité vocale.
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Ensemble Venance Fortunat, L’Eau et le baptême, dir. Anne-Marie Deschamps (L’Empreinte Digitale/ Harmonia Mundi)
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