Outkast est un cas à part, un cas d’école dans le hip-hop. Et aujourd’hui une école à lui tout seul. Ce duo extravagant n’est plus seulement le numéro un de la scène d’Atlanta (la nouvelle Mecque des Afros-américains) : il est désormais à la tête de la dernière convulsion rap, une révolution funky aux effluves […]
Outkast est un cas à part, un cas d’école dans le hip-hop. Et aujourd’hui une école à lui tout seul. Ce duo extravagant n’est plus seulement le numéro un de la scène d’Atlanta (la nouvelle Mecque des Afros-américains) : il est désormais à la tête de la dernière convulsion rap, une révolution funky aux effluves fortes et musquées, brûlante de sueur, de fun et d’insoumission. Digne héritier de l’esprit flamboyant du gourou George Clinton, Stankonia est en effet un brûlot euphorique inépuisable dont plus d’un titre sur deux lance une piste d’avenir. Pas question ici d’opérer un piètre décalque du passé mais bien plutôt de se réapproprier le souffle libérateur de Funkadelic et de s’inspirer de la créativité débridée d’un Sly Stone ou d’un Prince. Déjà auteurs de trois albums acclamés, Big Boi et Dre (rien à voir avec Dr Dre) se surpassent cette fois avec ce sans faute dont ils signent la majorité de la production, planqués sous l’alias d’Earthtone III. Extrêmement riche et varié dans les textures et les rythmes, monstrueux écheveau de basses poisseuses, guitares trafiquées, clavecins, blips synthétiques et autres mambos électroniques, ce boulimique Stankonia offre un plein filet de surprises, de quoi méditer, danser, rire, froncer le sourcil et claquer des doigts pour des mois.
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